Le nouveau rapport de l'ONG internationale Freedom House, à Washington, sur l'Algérie, a suscité moult réactions. Alors que certaines organisations indépendantes de défense des Droits de l'Homme confirment le contenu de ce rapport, sur la situation en Algérie, d'autres organisations, à l'instar de la commission nationale consultative pour la promotion et la protection des Droits de l'Homme, présidée par Maitre Farouk Ksentini, et appartenant à la présidence de la République, affirme que ce rapport n'est que plagiat des précédents rapports, datant des années 90, s'acharnant contre l'Algérie. L'Algérie est revenue au point de départ, si l'on réfère au rapport établi par « Freedom House » sur la situation des Droits de l'Homme en Algérie. Effectivement, dans ledit rapport, on a fait état de disparitions, de tortures et appelé à juger les responsables sécuritaires des années 1990, tout en niant les développements dans tous les domaines réalisés en Algérie. « Certes, l'Algérie n'est pas le paradis, toutefois, ne serait-il pas préférable pour les rédacteurs de ce rapport de reconnaître le grands pas vers l'avant réalisés par l'Algérie dans les cadres de Droits de l'Homme, politique et social, a ajouté Maitre Ksentini. Par ailleurs, le président de la Ligue algérienne de défense des Droits de l'Homme, Maitre Mustapha Bouchachi, a contrairement à Ksentini, affirmé que le rapport de Freedom House, reflète la réalité en Algérie. Il a indiqué que la Ligue n'a pas cessé de mettre en garde les autorités contre la dégradation de la situation des Droits de l'Homme dans notre pays, de l'état de la démocratie ainsi que des l'ouverture. Maitre Bouchachi considère que les libertés syndicales ne sont pas garanties et que les meetings ne sont organisés que par autorisation, à l'exception de ceux organisés par des formations sympathisantes avec le pouvoir, faisant allusion à l'interdiction d'une rencontre prévue par la LADDH, l'an dernier, sur la corruption. Les propos de Boudjemaa Ghechir se croisent avec ceux de Bouchachi, puisqu'il qualifie le contenu de ce rapport d'ordinaire et d'objectif, ainsi que ses précédents, avant d'enchaine : « nous regrettons ça étant donné que nous avions, à maintes reprises, mis en garde les autorités qui n'ont, toutefois, pas voulu nous entendre ».