Le ministère des affaires étrangères a annoncé un plan de rapprochement avec ses quatre voisins de l'union du Maghreb déclarant que cela s'inscrivait dans le cadre « d'un plan ambitieux pour renforcer ses relations avec ses voisins, que ce soit le Maroc, la Mauritanie, la Tunisie ou la Libye », il semble qu'un changement s'est produit dans la vision des officiels algériens sur les changements régionaux, ce qui explique les entretiens entre le président Bouteflika et les « nouveaux dirigeants » de la région, qui reflète un état d' « alerte » face à l'augmentation de l'influence d'autres parties régionales notamment « le conseil de coopération du golfe ». Les déclarations du ministère des AE, hier, expliquent le rapprochement entamé par l'Algérie avec les pays de l'union du Maghreb, le Maroc, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie ces derniers jours, ce qui explique les entretiens du président Bouteflika avec le président du CNT libyen, Mustapha Abdeljalil, l'envoi de deux ministres à Rabat pour examiner les relations avec le Maroc, l'invitation officielle au président du mouvement tunisien Ennahda, Rached Ghannouchi et l'accord sur une coopération stratégique avec la Mauritanie lors de la réunion de la commission mixte la semaine dernière. Le ministère des AE a déclaré dans deux communiqués hier l'un sur les relations maghrébines et l'autre sur la politique de proximité avec les pays maghrébins, signés par Amar Belani, le porte parole officiel, que « l'Algérie a commencé il y a quelques mois à mettre en place un plan ambitieux pour renforcer les relations avec tous ses voisins membres de l'union du Maghreb et au niveau du sahel et du Sahara ». Ajoutant que le programme concerne « le Maroc, la Libye, la Tunisie et la Mauritanie…des réunions importantes tenues ces dernières semaines ont décidé de renforcer le dialogue de politique bilatérale, de dynamiser les structures et renforcer les activités de l'union du Maghreb, considérant que c'est un choix stratégique nécessaire ». Le ministre des affaires étrangères a envoyé une correspondance au gouvernement marocain, soulignant qu'il était nécessaire de laisser le dossier du Sahara occidental entre les mains de l'ONU au vu de la nécessité de redynamiser les structures gelées de l'union du Maghreb, et a indiqué dans on deuxième communiqué sur les relations entre Alger et Rabat que « le Maroc est un pays voisin et frère, nous espérons établir des relations de coopération sincère et exemplaire dans l'intérêt de nos deux peuples et la poursuite des nos relations sur des bases de complémentarité, de solidarité et de bon voisinage . Ce qui signifie que la question du Sahara occidental doit être entre les mains de l'ONU pour parvenir à une solution onusienne qui soit conforme au droit international ».