Le président du MSP, Bouguerra Soltani a de nouveau évoqué un « retrait » de l'alliance présidentielle avant fin décembre, et a déclaré à El Khabar que « le conseil consultatif soumettra le dossier de retrait dans quelques jours », et a laissé entendre un prochain divorce avec ses partenaires le FLN et le RND soulignant « il semble que 2012 est une année de concurrence et non une année d'alliance ». Le président du MSP a de nouveau évoqué la possibilité d'un retrait de l'alliance présidentielle, comme une étape qui pourrait précéder de quelques mois les élections législatives prévues le printemps prochain, mais Soltani a cette fois laissé entendre que la balance a penché pour « un divorce » avec le FLN et le RND, déclarant à El Khabar dans un entretien téléphonique depuis Doha que « le conseil consultatif a décidé l'été dernier de prolonger l'alliance jusqu'à ce que se développe la vision sur la scène politique », ajoutant « aujourd'hui alors que les réformes ont fait surface nous disons : il semble que 2012 soit une année de concurrence et non une année d'alliance ». Certains observateurs pensent que ces nouvelles menaces de retrait du MSP sont une carte « tactique » que les frères musulmans algériens » jouent à la dernière minute pour dissiper l'accusation de « soutenir le pouvoir » à l'approche des élections législatives à l'heure ou une vague en Afrique du nord a permis un écrasant succès de trois partis islamistes liés au courant des « frères musulmans ». El Khabar a interrogé Bouguerra Soltani si cette proposition était bonne et si elle reflétait la volonté du mouvement de quitter l'alliance, ce à quoi il a déclaré « appelez cela comme vous voulez , un changement tactique ou stratégique, parce que je dis que notre alliance avec M. Bouteflika était écrite, avec un programme écrit et des objectifs visant à aider à l'application du programme du président de la république ». Qu'est ce qui a changé alors ? Bouguerra Soltani répond : « les réformes politiques sont le seul projet du président Bouteflika aujourd'hui, quant aux dossiers sociaux il ya un appareil exécutif qui s'en charge », et a poursuivi en expliquant « l'alliance suppose une application du reste du programme, à savoir les réformes politiques mais les réformes souhaitées par le peuple… Soltani a indiqué qu'une réunion du conseil consultatif à la fin du mois, serait réservée à la recherche de la possibilité de retrait « après le délai qui a été imparti ». Il est connu que le MSP avait décidé de resté dans l'alliance présidentielle en juillet, après des rumeurs sur son intention de mettre fin à son partenariat avec le FLN et le RND, mais le conseil consultatif avait lors de sa réunion, écarté la volonté défendue par certains dirigeants, évoquant le prétexte suivant : « après une difficile concertation entre les membres du conseil consultatif il a été décidé de retarder la décision de se retirer ou de rester jusqu'à ce que ce développe la vision sur la scène politique, économique et sociale de l'Algérie ».