Le ministère des Affaires étrangères (MAE) a déploré, jeudi à Alger, dans une déclaration de son porte-parole, Amar Belani, les propos tenus par Aïcha El Gueddafi sur la télévision Errai, en les qualifiant d"'inacceptables". "Nous déplorons ces propos inacceptables tout comme nous déplorons vivement le fait que Aïcha El Gueddafi ait enfreint, pour la seconde fois, les règles de l'hospitalité qui lui est accordée, à titre humanitaire, en Algérie", a affirmé M. Belani, dans sa déclaration. "Comme l'avait souligné le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, la famille El Gueddafi est l'hôte de l'Algérie, pour un temps, et nous ne manquerons pas de tirer pleinement les conséquences de cette nouvelle transgression de l'obligation de réserve qu'impose le statut des membres de cette famille en Algérie", a ajouté le porte-parole des MAE. Dans une déclaration à la télévision syrienne "Errai", à l'occasion du 40ème jour de la disparition de son père Mouammar El Gueddafi, tué le 20 octobre près de Syrte, Aïcha El Gueddafi avait appelé le peuple libyen à se soulever contre le Conseil national de transition (CNT). Aicha El Gueddafi vit en exil en Algérie avec sa mère et ses deux frères, Mohamed et Hanniba. La fille du colonel El Gueddafi s'était déjà exprimée sur la chaîne syrienne fin septembre pour appeler les Libyens à résister aux rebelles du CNT. Cela avait suscité la colère d'Alger, qui l'avait appelée à respecter les conditions de son accueil dans le pays pour « raisons humanitaires » et à ne plus s'exprimer publiquement. Depuis la fin du conflit armé en Libye, le sort des membres de la famille El Gueddafi en Algérie n'est toujours pas officiellement fixé.