L'avocat Khaled Bourayou a déclaré, hier, que « la loi organique sur l'information, adoptée mercredi dernier, par l'APN, n'est qu'une vitrine chantée par le pouvoir à l'étranger, alors que la réalité est autre chose ». Quant à Me Bouchachi, il considère que « le texte comporte des restrictions graves, introduites au nom de la défense de la politique étrangère et les intérêts économiques du pays ». Contacté par nos soins, Me Bourayou a indiqué qu'il « déplore la situation de la liberté d'expression, suite à l'adoption de la nouvelle loi sur l'information…tous les efforts consentis par les professionnels de l'information pour enrichir le texte ont été occultés ». Notre avocat a appelé « toutes les parties concernées par l'avenir des libertés dans ce pays à poursuivre leur militantisme pour garantir la liberté d'expression ». Pour sa part, Me Mostefa Bouchachi, le président de la LADDH, a relevé que la liberté d'expression est contrôlée dans la nouvelle loi par « une série de considérations adaptées par le régime à ses propres intérêts », soulignant que « la nouvelle loi concrétise le non respect par le régime des réformes politiques engagées ». De son côté, M. Kamel Amrani, le Secrétaire général du Syndicat national des journalistes, a annoncé que son syndicat « a mis en garde contre l'amendement de la loi sur l'information de 1990, et ce, depuis l'annonce du président Bouteflika dans son discours du 15 avril dernier ». « Nous avons précisé que l'amendement ne signifiera pas forcément que plus d'espaces de liberté seront garantis », a-t-il tenu à ajouter.