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Un juge qui ne respecte pas la loi ne trouvera aucun inconvénient à ne pas respecter la volonté de l'électeur Bouteflika veut reprendre l'expérience égyptienne du contrôle des élections par la justice
Les raisons qui ont poussé le président de la république à charger les juges de superviser l'opération électorale du printemps prochains, ne sont pas précisément connues. A-t-il été influencé par la méthode égyptienne pour prouver la transparence des élections ? Sachant que l'institution judiciaire est puissante et était un contre pouvoir important à l'époque de l'ancien régime, et ou les juges ne prêtaient pas allégeances à ceux qui augmentent leur salaires. La supervision des élections par les juges ne sera réellement efficace, si l'objectif est de garantir leur transparence et leur intégrité, que si trois éléments essentiels sont réunis : le premier est qu'il y ait une vraie volonté politique chez le régime de permettre aux algériens de choisir leurs représentants, le deuxième est que les partis soient capables d'encadrer les centres et les bureaux de vote, et le troisième est que la société civile soit capable de sensibiliser les électeurs à choisir les candidats sur la base de l'honnêteté et du programme. Il y des craintes, légitimes, que le régime n'ait l'intention d'impliquer les juges dans d'éventuelles fraudes électorales, après l'administration qui a été impliquée jusqu'au cou dans toutes les opérations électorales depuis l'indépendance, et après que l'appareil judiciaire ait été impliqué dans les conflits internes des partis comme cela a été le cas pour le FLN et El Islah. Certains pensent que confier cette mission aux juges, est une tentative des les impliquer en politique, puisqu'il n y a pas preuve que les élections dans les grandes démocraties comme la Grande-Bretagne, la Suède, les Etats-Unis aient été supervisées par la justice pour prouver leur intégrité. Même en Tunisie les nouveaux dirigeants n'ont pas eu recours à cette méthode pour l'élection de l'assemblée constituante. Et si c'est pour reprendre l'expérience égyptienne, il est nécessaire d'indiquer que l'Egypte a des juges compétents et intègrent même du temps du régime Moubarak, cette précision est déterminante dans la comparaison entre la justice en Algérie et en Egypte. Nous ne savons pas sur quels critères objectifs le président s'est basé pour confier aux magistrats la supervision des élections, l'image qu'a le simple citoyen du juge, est qu'il est un employé dirigé par téléphone et qui prononce des jugements sous la pression, même la réforme de la justice n'est pas parvenues selon la majorité à effacer cette image. Le juge qui en fin de compte est prêt à sacrifier la loi et renonce à son droit de suspendre l'affaire autant de fois que cela est nécessaire, hésitera-t-il a sacrifier les choix des électeurs ?