Trois partis islamistes ont officiellement annoncé la naissance d'une Alliance Islamiste ont annoncé officiellement, mercredi, la naissance d'une alliance islamiste sous le nom du « Rassemblement de l'Algérie Verte ». Les partis réunis comptent entrer aux prochaines législatives prévues pour le 10 Mai prochain avec une liste commune et publié une charte politique commune dans laquelle les trois partis, à savoir, le MPS, Nahda et El-Islah, ont fixé les objectifs de cette alliance. Les présidents du Mouvement de la société pour la paix, du mouvement Nadha et du mouvement de la réforme ont ratifié, mercredi, à l'hôtel Safir, ex Aletti, la charte du rassemblement pour une Algérie verte, basée sur dix principes, notamment, la défense de l'Islam, de l'Arabité et l'Amazighité, le respect du régime républicain et l'alternance pacifique au pouvoir, le respect des libertés individuelles et collectives ainsi que la souveraineté nationale et le respect des chartes et traités internationaux. Le chef du Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamiste) a annoncé dimanche que le conseil consultatif du parti, réuni ce week-end, avait entériné le projet de listes communes avec les formations islamistes Nahda et El-Islah lors des élections législatives du 10 mai prochain en Algérie. "Le conseil consultatif a décidé de répondre favorablement à la proposition des frères de Nahda et El-Islah de constituer ensemble des listes communes pour les législatives du 10 mai prochain et l'organisation d'une campagne électorale unifiée", a déclaré Abou Djara Soltani lors d'une conférence de presse. Plus que jamais convaincu de la victoire des partis islamistes aux législatives, M. Soltani a invité d'autres formations de cette mouvance à se joindre à l'alliance électorale "pour donner plus de chances au Printemps arabe de se concrétiser aussi en Algérie". Si le MPS, Nahda et El-Islah, ont réussi à se mettre d'accord sur le principe des listes communes, le Front pour la justice et le développement (FJD) d'Abdellah Djaballah s'y refuse toujours. "Toutes mes tentatives depuis le début de mon parcours politique en 1976 pour rassembler les islamistes se sont soldées par un échec. Cela m'a fait perdre tout espoir", avait-il expliqué la semaine dernière, affirmant avoir mené en vain une trentaine d'initiatives pour réunir la mouvance islamiste. M. Djaballah, tout en décidant d'aller au combat avec ses propres listes, a néanmoins accepté de coordonner avec les autres partis de la mouvance islamiste la surveillance des urnes. En tout, pas moins de sept partis islamistes, dont trois récemment agréés par le ministère de l'Intérieur, participeront au scrutin législatif du 10 mai prochain.