Maitre Farouk Ksentini, président de la commission nationale consultative pour la promotion et la protection des Droits de l'Homme a dénoncé la manière par laquelle ont a liquidé Mohammed Merah dans la ville de Toulouse dans le sud de la France. « L'affaire du jeune Merah a été utilisée comme « essence » dans la campagne en cours en France pour le palais de l'Elysée, a-t-il ajouté. Contacté par El Khabar, Maitre Farouk Ksentini a expliqué que le président candidat pour un second mandat est le seul et unique bénéficiaire de la manière par laquelle s'est déroulé l'assaut sur l'appartement de Merah et sa mise hors d'état de nuire. Cela renforce l'hypothèse que les services de sécurité français en charge de l'assaut aient reçu des instructions d'assassiner le jeune Merah au lieu de l'arrêter vivant. Cette opération vise, selon Maitre Ksentini, à montrer à l'opinion publique Française que Sarkozy est un homme efficace et capable d'assurer la sécurité nationale de la France et des français. Ce qui a été interprété sur le terrain dans le récent sondage d'opinion, qui a été favorable au président candidat, M. Nicolas Sarkozy, a-t-il expliqué. Maitre Farouk Ksentini n'a pas dissimulé sa surprise quant à l'échec des forces de sécurité françaises d'arrêter Merah en vie, d'autant plus qu'il ne possédait aucune carte de pression, notamment, des otages. Interrogé sur le refus des autorités algériennes que la dépouille de Mohammed Merah soit enterré en Algérie, Maitre Farouk Ksentini a expliqué que ça a été une bonne décision, justifiant que les autorités françaises qui ont opté pour le choix de la liquidation physique du jeune Merah devront assumer les répercussions de leur décision jusqu'à la fin. « Si Merah avait été enterré en Algérie, l'opinion publique française et européenne n'auront jamais cessé leur intox et insisteront sur le lien entre les origines algériennes de Merah et les attentats qu'il avait commis, alors que nous n'avons pas besoin de ces accusations gratuites », a conclut maitre Farouk Ksentini.