M. Slimane Boudi, président de la commission nationale de supervision judiciaire des élections législatives, prévues pour le 10 mai prochain a répondu à ceux qui doutent de l'indépendance de la justice. Il a affirmé que la commission dont il est à la tête assume l'entière responsabilité et utilisera toutes les prérogatives qui lui sont confiées afin d'assurer le bon déroulement et la transparence des prochaines législatives. Il a, dans le même sillage, considéré que les prochaines élections sont une opportunité pour la justice afin de réhabiliter sa place et son statut. El Khabar : combien de plaintes avez-vous reçu et quel est leur nature et les parties qui vous les a formulées ? M. Slimane Boudi : nous avons à présent reçu 65 plaintes sur lesquelles nous avons définitivement tranchés et avions informés les parties qui nous ont informées. Nous avons, également, répondu aux partis politiques et candidats libres qui, tous, accusent l'administration. Nous n'avons, par ailleurs, reçu aucune mise plainte de la part de l'administration contre quelconque parti ou candidat, pendant que quatre plaintes nous sont parvenues de la part de la commission nationale indépendance de la surveillance des élections, à laquelle nous avions répondu. On a également reçu des plaines contre l'administration qui a refusé le dépôt de dossiers de candidature de certains partis et des recours sur les PV des commissions de wilaya, des plaintes contre l'abus de pouvoir de l'administration, qui a demandé aux candidats des documents qui ne sont pas nécessaires. Nous avons tranché sur ces questions grâce aux prérogatives qui nous sont attribuées en vertu de l'article 196 de la loi organique sur les élections. El Khabar : qu'en est-il de la déclaration du président de la commission indépendante de la surveillance des élections faisant état du refus des walis de Sétif et de Béjaia d'appliquer les décisions des tribunaux administratifs ? M. Slimane Boudi : je ne suis pas au courant de tous les détails des verdicts prononcés par les tribunaux. Toutefois, je peux vous assurer que les tribunaux administratifs prononce au nom du peuple leurs verdicts, qu'ils soient pour ou contre des partis ou des candidats. L'administration ainsi que les walis de la République sont obligés d'appliquer les décisions prononcées par ces tribunaux. Les décisions de ces tribunaux sont applicables par la force de la loi et ne peuvent en aucun cas être discutées. El Khabar : certains partis ainsi que la commission indépendante doutent de l'indépendance de la justice et lui reprochent de subir des pressions ? M. Slimane Boudi : nous œuvrons à réussir les élections. Nous faisons confiance au président Bouteflika et nous sommes face à un véritable défi. Ces élections sont une opportunité pour la justice algérienne pour prouver sa crédibilité, son indépendance, le respect et l'application de la loi. Nous ne permettrons aucun dépassement qui portera atteinte à la crédibilité de l'opération quelle que soit la partie le commettra. A présent, aucune commission ne s'est plainte de quelconques pressions ou obstacles. Ni la commission nationale ni les commissions de wilaya ne sont confrontées à des problèmes bloquant leur travail.