Poursuites policières dans les rues situées derrière la présidence soldées par la dispersion des manifestants

Sit-in des greffiers et du personnel des corps communs devant la présidence de la République

Les forces de police ont mené une campagne d'arrestation dans les rangs des greffiers qui ont tenté de se rassembler, hier, devant le siège de la présidence de la République. Elles ont poursuivi ces manifestants à travers les rues d'El Mouradia jusqu'à ce qu'elles les ont entièrement dispersés.
Les forces de police ont empêché environ 300 manifestants, venus des différentes régions de l'Algérie pour se rassembler au boulevard d'El Mouradia dès les premières heures de mardi. Ces greffiers n'ont, toutefois, pas pu rejoindre le Palais d'El Mouradia. Un premier groupe de ces greffiers en colère a été intercepté par les forces de l'ordre près de l'Hôtel Al Djazair ex Saint George. Les autres groupes ont choisi un autre point pour se rassembler, situé près de la Mosquée Chahid. Là encore, ils ont été surpris par l'intervention immédiate des forces de l'ordre qui ont interpelé plusieurs d'entre eux dans des opérations caractérisées par la violence et les altercations verbales. Suite à cette violence, une greffière a été évanouie, après qu'elle a vu ce qui s'est passé à ses collègues. Les autres manifestants se sont mis en colère et insisté d'arriver au Palais d'El Mouradia. Ils ont cette fois tenté d'y arriver à travers le boulevarde Mokrane Arous scandant des slogans et criant halte à la Hogra et à la marginalisation. « …quelle honte, quelle honte, un ministère incapable de prendre des décisions … », ont-ils crié. De son côté, la fédération du personnel du secteur de la justice a dénoncé les pressions et menaces auxquelles font face les greffiers et le personnel du corps commun en grève depuis 3 semaines, notamment, les stagiaires. Les cas exceptionnels et humanitaires seront pris en charge en dépit de l'absence du strict minimum des services dans l'ensemble des tribunaux et cours.