Le docteur en économie, M. Mahdjoub Beda, estime que la décision d'émettre un billet de 2000 dinars ne pourra pas résoudre le problème du manque de liquidité, mais il risquerait d'aggraver la situation, en procédant à l'augmentation de la masse monétaire existant sur le marché. Selon le même expert, ce problème ne peut être réglé sans l'absorption de la masse monétaire circulant en dehors des canaux officiels. Dans une déclaration à El Khabar, M. Beda a indiqué que « le manque de liquidité ne réside pas dans l'offre, mais il est lié à la façon de gérer cette masse, qui est évaluée à 3500 milliards de dinars, sachant que 1000 milliards de dinars restent en dehors du cadre officiel ». Notre économiste considère que la solution ne passe pas obligatoirement par l'émission de nouveaux billets, qui aura des effets néfastes à moyen et long terme, en l'absence d'un secteur productif performant. Dans ce cas, la hausse du niveau d'inflation est inévitable. Sur le plan économique, le même interlocuteur a relevé que la décision d'émettre de nouveaux billets aura pour effet la dévaluation du dinar et la valeur nominale de la monnaie. Cette situation a été vécue par plusieurs pays, dans les années 70, à l'exemple de la Turquie et la Pologne et d'autres pays de l'Europe de l'est.