Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a annoncé vendredi une prochaine révision de la constitution en vue de "renforcer la démocratie", dans son discours à la nation. "Pour couronner l'édifice institutionnel visant à renforcer la démocratie, il importe d'introduire les amendements nécessaires à la Constitution" de 1996, a affirmé M. Bouteflika dans ce discours très attendu de 20 minutes. "J'ai exprimé, à maintes reprises, ma volonté de faire réviser la Constitution et j'ai réaffirmé cette conviction et cette volonté à plusieurs occasions", a rappelé le chef de l'Etat algérien en annonçant la création d'une commission constitutionnelle "à laquelle participeront les courants politiques agissants et des experts en droit constitutionnel". La commission "me fera des propositions dont je m'assurerai de la conformité avec les valeurs fondamentales de notre société, avant de les soumettre à l'approbation du parlement ou à vos suffrages par la voie référendaire", a-t-il expliqué. M. Bouteflika a également annoncé une révision de la loi électorale et de la loi concernant les partis politiques. Les partis politiques, présents ou non à l'Assemblée nationale, seront associés à la révision de cette loi, a assuré le chef de l'Etat. La loi sur les partis sera aussi révisée. Elle permettra, a-t-il dit, une contribution "plus efficace de ces partis au processus de renouveau du pays". Le président Bouteflika a rappelé qu'après "le recouvrement de la paix et de la sécurité" lors de son premier mandat (1999-2004), "le lancement de programmes de développement ambitieux" durant le deuxième quinquennat (2004-2009), il avait"décidé de parachever cette démarche par un programme de réformes politiques visant à approfondir le processus démocratique"