Le premier ministre Ouyahia a officiellement démenti les informations qui circulent parmi les détenus pour terrorisme faisant tantôt état d'amnistie présidentielles et tantôt d'amnistie générale. Ahmed Ouyahia a fourni, lors de la conférence de presse, des précisions concernant une éventuelle amnistie pour les détenus pour ce qui est connu par "affaires spéciales", niant l'existence de tout projet de loi pour leur libération. Cette déclaration contredit les informations du fondateur du front islamique du salut, El Hachemi Sahnouni, et le militant du « FIS » Hamdache Ziraoui, au sujet d'une amnistie prochaine pour les détenus pour terrorisme. Faisant référence à Sahnouni, Ouyahia a également indiqué que « ces personnes avaient appelé à la paix en juin 1991 », évoquant la position de Sahnouni sur la grève générale lancée par le FIS en juin 1991, puisqu'il avait appelé à son arrêt après que le mouvement de protestation dans la capitale n'ait dégénéré. Ouyahia a, notamment, déclaré que l'état « a accordé la réconciliation à ces personnes », c'est-à-dire les détenus libérés dans le cadre de la réconciliation en février 2005 (plus de 2200 détenus) à trois conditions : ne pas être impliqué dans des massacres collectifs, des viols ou des attentats. Ce qui signifie que les mesures de la loi sur la réconciliation sont le maximum de ce que peuvent offrir les autorités, dans le contexte des initiatives d'apaisement depuis la loi sur la réconciliation. Ajoutant sur le même sujet « la main de l'état est toujours tendue pour tous ceux qui veulent se repentir », sachant que ces propos sont destinés aux membres de groupes terroristes et non aux détenus.