« Je n'ai rien vu d'officiel ou de rapport qui fasse état d'envoi par l'Algérie de mercenaires en Libye », a déclaré à Alger ce mercredi 1er juin le Chef du commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (Africom), le général de corps d'armée Carter F. Ham. Carter F Ham affirmera ainsi lors une conférence de presse qu'il n'existait pas de mercenaires envoyés par l'Algérie en Libye. Mieux, il estimera que « c'est même tout à fait le contraire, dès lors qu'il est notoire que l'Algérie a toujours appuyé la sécurité régionale et aussi la lutte anti-terrorisme pour prévenir et empêcher qu'il y ait des mercenaires ou bien un mouvement de personnes et d'armements dans la région ». Le Conseil National de Transition libyen (CNT) avait pour rappel accusé il y a quelques semaines l'Algérie d'avoir dépêché des mercenaires pour soutenir le régime du colonel Mouammar Kadhafi, ce que le gouvernement algérien avait démenti avec force. Le responsable de l'Africom révélera toutefois l'existence d'un « mouvement libre » de mercenaires « vers et à partir de la Libye ». Et pour faire face à ce genre de mouvements, M. Ham a relevé l'importance d'une approche régionale entre les pays concernés qui viserait, a-t-il dit, à renforcer le contrôle aux frontières et lutter plus efficacement contre les menaces. Le commandant de l'Africom a par ailleurs noté que la préoccupation des Etats-Unis et des partenaires dans la région concernant la "prolifération" des armes en provenance de Libye et qui peuvent aller à d'autres pays ou tomber entre les mains d'El Qaïda. "Pour faire face à cette prolifération, les efforts et la coopération de tous sont nécessaires", a-t-il dit, soulignant avoir pris note des rencontres ayant eu lieu entre l'Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger pour discuter de cette question. Il a déclaré que les USA travaillaient actuellement avec ces pays pour trouver les aides qui leur seraient utiles. "Il peut s'agir des échanges de renseignements et d'assistance technique pour notamment renforcer la sécurité au niveau des frontières", a souligné M. Ham.