Les Algérois s'en sont assurément réjouis : des étals pleins de pots ont été installés sur une initiative de l'Apc d'Alger-Centre sur les places attenantes à la Grande-Poste. On y joue des coudes, mais sans grand problème. Les passants auraient souhaité que cette initiative de l'APC soit effective tout au long de l'année. Mais ce qui intrigue les citoyens, c'est l'état dans lequel se trouve la place où sont installés d'habitude des artisans. Des ouvrages y furent entrepris par l'Entreprise du métro d'Alger et les choses sont restées en l'état, malgré l'arrêt des travaux. Aucun organisme n'a voulu les prendre en charge. Le directeur de l'Edeval a fait remarquer dans un entretien à El Watan que les déblaiements ne commenceront à cet endroit qu'après la fin du chantier. Les tâches nécessaires pour remettre en l'état les lieux ne sont pas entreprises. Des séquelles de ce chantier sont toujours là, narguant les passants. D'autres travaux sont, par ailleurs, engagés par l'Entreprise du métro d'Alger sur une parcelle de la rue Khemisti. Le jardin de la Grande-Poste est délaissé par l'Edeval qui semble ne pas trop se soucier des commerçants qui s'y installent. Par contre, d'autres revendeurs préfèrent aller ailleurs, de peur d'être agressés. L'Edeval, à qui revient la responsabilité de gérer l'endroit, prétexte souvent l'impossibilité de « tenir en respect » ces personnes. « Des brigades canines y ont été dépêchées, mais aucun passant n'en a vu », se désole-t-on souvent, en affirmant que les jardins prennent une autre vocation. Et gare à ceux qui veulent changer les choses. A part quelques espaces qui sont « pris en charge » par les riverains, tel le jardin du Télemly, les autres se trouvent occupés par des jeunes qui ne pas « savent où aller ». « Qu'ils occupent ces lieux, cela ne gêne personne, mais les riverains veulent qu'ils les respectent ». Le jardin situé en haut de la rue Didouche est symptomatique du laisser-aller de l'établissement de wilaya qui évoque le fait qu'il n'a pas un pouvoir de police. Débouter les gens qui s'y rendent ne dépend pas de ses prérogatives.