Des éclats de voix et envolées coléreuses entre « transportés » et « transporteurs » reviennent souvent pour cause d'arrêts proscrits, d'itinéraires souvent contournés ou mille et autre raisons ayant trait à l'anarchie que créent des « chauffards » qui ne semblent obéir qu'à leur humeur du jour et de la seule appréciation d'une plus-value boursière au détriment du confort de leurs clients et parfois des règles même de la bienséance. A l'intérieur de ces bus plein à craquer, il n'est certes pas nécessaire de rappeler l'atmosphère étouffante qui y règne, durant cette période des grandes chaleurs. Tout le monde transpire et les nerfs montent d'un cran. Ce désordre dure et perdure au vu et su des responsables locaux, notamment de la direction du transport. Aux heures de pointe, 7h 30 et vers 16 h, les propriétaires des mini-bus annoncent ouvertement, à qui veut l'entendre, que les escales intermédiaires entre Ouled Yaïche et Bab El dzaïr, pour certains arrêts, ne sont pas pris en charge, sauf au niveau de l'arrêt du marché de Bab Errahba. Pire encore, depuis plus d'une année, des transporteurs, dans leur course infernale de « ramassage » des usagers, ont, de leur propre chef, décidé de se choisir le raccourci El Djouadjla-daïra au niveau d'Ouled Yaïche. Du coup, « Stop » et Ben Yamina, deux arrêts à grande affluence sont de moins en moins desservis par les bus les reliant à Bab El dzaïr. Changer d'itinéraires en optant pour le circuit le plus lucratif devient une pratique synchronisée au pouce près des rythmes des saisons. Comme c'est le cas des bus desservant Bab El Dzaïr via Mont Pensier, qui préfèrent, aux heures d'affluence des écoliers et collégiens, emprunter le circuit du 19 Juin, alors qu'en cette saison estivale, la plupart empruntent le circuit Ouled Yaïche-Bab El Dzaïr via Mont Pensier. Entre-temps, des arrêts comme les 1000 logements, Bab Essghira ou Ben Achour sont souvent boudés. Des altercations verbales avec des « chauffards » ou des « recevards », indifférents à la sécurité d'une clientèle embarquée à la hâte à bord d'une « quatre roues » de fortune, sont monnaie courante sur ce tronçon. Cette situation s'inscrit dans la durée et, en attendant que les contrôleurs fassent ce qu'ils ont à faire, l'honorable citoyen, accablé de partout, n'a qu'à monter et « vogue la galère » et « advienne que pourra » ou alors faire le pied de grue.