Les enseignants vacataires de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou viennent de signer une missive à travers laquelle ils contestent le système de sélection d'accès au poste d'enseignant universitaire. Ils sont nombreux, en effet, à continuer d'exercer au niveau de plusieurs facultés depuis des années sans pour autant bénéficier de la titularisation, cependant que d'autres sont arrivés bien après avec le même statut, magister, et ont eu droit à une régularisation en peu de temps. C'est la raison pour laquelle, ces enseignants qui montent au créneau estiment que ce « système de sélection est injuste, (car), la grille d'évaluation de la Fonction publique ne permet pas la prise en compte de l'expérience professionnelle acquise en qualité d'enseignant vacataire qui, parfois, est de 10 ans, contrairement aux autres secteurs de la Fonction publique ». L'autre faille qui caractérise ce système de sélection réside dans le fait que des fonctionnaires exerçant dans des services autres que pédagogiques ouvrent droit au poste d'enseignant permanent alors que les vacataires en sont exclus. « Un ingénieur de laboratoire à l'université, par exemple, se voit comptabiliser son ancienneté professionnelle lorsqu'il brigue un poste d'enseignant même s'il n'a pas d'expérience dans la pédagogie », regrettent les vacataires de l'UMMTO dans leur déclaration. Cette catégorie d'enseignants, qui n'est pas moins lésée, n'est pas spécifique à l'université de Tizi Ouzou, puisque les vacataires sont confrontés au même problème à travers l'ensemble des universités du pays.