Le complexe gazier de Skikda, le GL1K, vit, depuis près d'une semaine, un véritable malaise social. La majorité des 200 agents de sûreté interne sont montés au créneau pour dénoncer ce qu'ils qualifient de « politique d'esclavage moderne » qu'ils subissent depuis près de 10 ans déjà. Skikda : De notre bureau Ces agents, qui assurent la sécurité du complexe et du personnel étranger, viennent de refuser de signer le renouvellement de leur contrat avec une Eurl, prestataire de services pour le compte du GL1K. « Le contrat nous liant à cette entreprise privée a pris fin le 17 juillet dernier et nous avons refusé de le renouveler tout en continuant à faire notre devoir professionnel, car nous voulons mettre un point final à cette politique d'exploitation », témoigne l'un d'eux, avant de mettre en exergue « la difficile situation » dans laquelle se trouvent ces agents en précisant : « Une grande partie d'entre nous a à son actif plus de 10 ans de service dans le complexe, mais cela ne nous empêche pas de vivre une précarité professionnelle des plus injustes. On n'a pas cessé, depuis 1998, de nous balancer comme une vulgaire marchandise d'un prestataire à un autre, et quand, en 2005, nous avons observé une grève de la faim, les responsables du complexe nous avaient alors promis de tout faire pour qu'on puisse réintégrer le GL1K. On a encore patienté trois années et nous refusons aujourd'hui de revivre la même situation. » D'autres agents vont encore plus loin, ils témoignent ainsi : « Nous trouvons insensé que le GL1K débourse périodiquement de grosses sommes pour nous assurer une formation alors qu'il s'obstine encore à nous sous-louer à des privés et à refuser de nous inclure dans son personnel. » Au titre des revendications, ces agents ont tenu à n'en présenter qu'une seule : « Nous voulons juste être considérés comme agents GL1K à part entière. » Comme argumentaire, ils exposent l'article 5 du contrat les liant au prestataire privé dans lequel il est clairement mentionné que durant la période contractuelle, l'agent est soumis au « règlement intérieur de l'Eurl X ainsi que celui du client (GL1K, ndlr) ». Ce qui démontre, selon leurs explications, l'existence d'une subordination juridique entre eux et le GL1K. C'est d'ailleurs sur ce point qu'ils avaient insisté lors d'une rencontre qui les a réunis, le 20 juillet dernier avec l'inspection du travail, leur employeur ainsi que le GL1K. Depuis cette rencontre, la situation n'a pas changé.