Le point noir situé au PK 1031, de la RN6, au niveau de la ligne de séparation de la wilaya de Béchar avec celle d'Adrar, matérialisé par un col dans les impressionnantes dunes de l'Erg Occidental dénommé « Foum El Khneg », qui paralyse la circulation routière à chaque crue du Oued Saoura, réputé pour son intensité, sa violence et pour les dégâts humains et matériels qu'il cause, est sur le point d'être éliminé par la réalisation d'un dalot multicellulaire de 220 m de long. Cet ouvrage d'art entre dans la catégorie des ponts qui ont la particularité de faire passer la chaussée sur de grandes buses et non sur des voûtes, comme sur les ponts classiques. Pour rappel, l'impraticabilité de ce passage obligatoire pour les usagers de la RN 6, notamment les transporteurs de marchandises venant des régions de l'Ouest et du Centre du pays, pénalisait ces derniers et pesait sérieusement sur le développement économique de la wilaya d'Adrar. En effet, les importantes crues de cet Oued paralysent les 18% de la superficie du territoire national, représentés par les régions du Gourara, du Touat Tidikelt et du Tanezrouft, où vivent plus de 450 000 habitants répartis à travers les villes comme Timimoun, Adrar, Aoulef et B.B.M. Cet handicap, s'il n'est pas supprimé, affectera certainement le rythme de l'installation des entreprises dans ces régions. Qui ne se rappelle pas des dizaines de familles qui ont été bloquées dans leurs véhicules, dans la nature, à 270 km d'Adrar, au gré des nuits glaciales et des vents en cette période de l'année, à ce point de passage et durant 15 jours du mois de novembre 2006 ? Si ce n'était la solidarité remarquable des nomades implantés dans la localité et l'intervention de la population et des autorités de la daïra de Kerzaz, on aurait enregistré une catastrophe. Les travaux de cet ouvrage qui éliminera à jamais ce cauchemar sont à un taux de réalisation évalué à 75%. Le coût global de cette opération est estimé à 16,4 milliards de centimes. A titre d'information, ce sont les mauvaises conditions atmosphériques qui s'abattent sur l'Atlas marocain, qui engendrent les violentes crues de l'Oued Guir, d'où il prend sa source puis suit le cours de son nid, avec l'appellation de Oued Messaoud pour se perdre dans les grandes sebkhas du Touat, en alimentant sur son passage l'Oued Saoura. Ce dernier n'est autre que le fruit de la confluence du Guir et de Oued Zousfana, à quelques kilomètres au nord de la localité d'Igli, dans la wilaya de Béchar.
