La wilaya d'Adrar se trouve encore une fois isolée du nord du pays depuis déjà 2 jours suite aux crues de l'oued Saoura, qui ont provoqué la fermeture de la RN 6 au niveau du PK 1031 matérialisé par un vieux pont au point géographique dénommé Foum El Kheneg. Ce passage obligé pour les usagers de cette route qui relie Béchar à Adrar reste cependant le point faible et le casse-tête des services des travaux publics. En effet, tous les efforts consentis et les moyens dégagés depuis plusieurs années n'ont pas suffi à trouver une solution définitive et durable à cet épineux problème. Il suffit d'une perturbation atmosphérique accompagnée de fortes pluies dans la wilaya de Béchar ou de celle de Naâma pour que les oueds dormants se réveillent et coupent la principale route (RN6) qui les traverse, notamment au niveau de Ksi Ksou (Abadla) et de Foum El Kheneg (à 270 km au nord d'Adrar). Le mauvais temps est devenu, ces dernières années, la hantise des habitants de ces 2 wilayas, principalement les commerçants, les routiers et les transports de voyageurs. incapacité des spécialistes des ouvrages d'art de relever ce défi de la nature Cette crainte est légitime et justifiée par le fait que la rupture de ce passage dure parfois trop longtemps, voire plusieurs semaines, ce qui ne reste pas sans conséquences fâcheuses dans l'approvisionnement alimentaire des populations et l'exécution des projets de développement en raison de la rupture des matériaux. Les dernières crues du mois d'octobre 2008 ont perturbé le flux routier en ce point et ont isolé Adrar pendant plus d'un mois. Cette situation contraint alors les usagers devant se rendre à Béchar à faire un grand détour de 1800 km en passant par Ghardaïa, Laghouat et El-Bayadh. Maintenant, la question qui reste posée est de savoir combien de temps cette voie restera fermée au trafic routier. Les vacanciers du printemps et les pauvres étudiants, qui ont passé quelques jours de joie dans leurs foyers et qui sont dans l'obligation de rejoindre leurs universités ce samedi, vont certainement faire les frais de cette incapacité des spécialistes des ouvrages d'art de relever ce défi de la nature. Pour information, 16,4 milliards de centimes ont déjà été injectés pour la construction, en ce point, d'un pont multicellulaire de 220 m de long mais, sur le terrain, les choses semblent plus compliquées que les prévisions des T.P.