A quelques semaines du mois de ramadhan et en pleine saison estivale, les marchés informels s'installent et durent dans le temps. Jour après jour, on assiste impuissamment à l'infection de cette plaie béante de l'environnement de Annaba. Pratiquement, aucune cité n'est épargnée par ce fléau social qui en dit long sur la gestion locale de la ville. Une situation qui a aggravé davantage l'aspect de la sécurité des personnes. On assiste impuissamment et quotidiennement à des « guerres de territoire » entre des gangs d'une autre ère. Et si, par malheur, on réclame un stationnement autorisé dans ces quartiers conquis, on n'est pas sûr de rentrer indemne. Une virée du côté du marché El Ghzala doit être pédestre. Utiliser un véhicule relève du suicide. Cet endroit est devenu infréquentable tant que les vendeurs à la sauvette et ceux à la charrette squattent tous les trottoirs et les rues par leurs marchandises empêchant ainsi toute circulation routière. Les habitants de ce quartier ne cessent de se plaindre à qui veut les entendre de leur malheur, bruits et bagarre durant la journée. Le tapage nocturne est un autre mal auquel on ne voudrait pas, semble-t-il, lui trouver un remède. Les déchets et les décombres laissés par « ces commerçants » jonchent les rues de ce quartier. Une image de désolation et une atteinte à l'environnement qui ne semblent pas inquiéter, outre mesure, les services compétents. Quant aux services de la sécurité, ils semblent être occupés par d'autres missions.