Ça saigne à Annaba. Après les 51 harraga interceptés, poursuivis et arrêtés mardi, 15 autres âgés de 20 à 33 ans dont 9 d'Alger, 3 de Skikda et 3 d'El Kala (El Tarf) sont venus s'ajouter au décompte. Annaba. De notre bureau C'est le Skif, un bateau étranger de l'île Saint-Vincent qui les a signalés à 20 miles marins. Aussitôt, l'unité marine n°349 s'est dirigée vers eux à 16h30. Elle a fait plusieurs heures pour les rejoindre, les traquer, les arrêter et les ramener au siège de la station maritime de Annaba. A défaut des côtes sardes, ils iront rejoindre penauds les geôles des locaux du groupement des gardes maritimes avant d'être présentés hier au procureur près le tribunal de Annaba. Tous les harraga ont bénéficié d'une citation directe pour les 12 et 13 octobre 2008. Quant au jeune Malien, qui était parmi le groupe des 24 harraga, il a été placé sous mandat de dépôt. Son procès est prévu pour le 2 août 2008. Par ailleurs, les départs vers la Sardaigne (Italie) affichent complet à Annaba. Depuis quelques semaines, les candidats à la harraga viennent de tous les horizons du pays. Les départs se multiplient à partir des plages non gardées de la wilaya. Cette situation ne semble pas inquiéter outre mesure les décideurs algériens. Puisque, au lieu de chercher l'origine du mal et parer à ses corollaires, ils se limitent à criminaliser leur action de fuir l'Algérie.