Les plages de Boukhelifa grouillent quotidiennement d'estivants, malgré le manque flagrant de commodités et de loisirs. Aucune des cinq plages autorisées à la baignade sur le territoire de la commune, n'est en effet dotée de douches, ou encore de toilettes. Même la plage El Maghra, pourtant retenue comme « plage pilote » par les pouvoirs publics ne dispose malheureusement pas des moindres moyens de loisirs. Cette portion de littoral, a, cela dit, ses fidèles. « C'est une plage familiale où nous avons droit à la quiétude », témoigne un père de famille. « Je préfère me rendre ici que de partir ailleurs. L'ambiance ici est très sereine », confirme un autre vacancier venant de Constantine. Le choix des estivants semble être favorisé, en sus de la tranquillité qui règne dans le coin, par la salubrité des plages de Boukhelifa. « Autrefois, j'avais l'habitude de fréquenter d'autres plages, mais le manque d'hygiène a fini par me pousser à changer de destination. A Boukhelifa, les plages sont saines et calmes, mais les commodités font énormément défaut », fait remarquer un groupe de jeunes venus d'Alger. Interrogés sur le sujet, les élus de l'APC se disent incapables, à eux seuls, de doter les plages des commodités nécessaires au bon séjour des vacanciers. « L'enveloppe budgétaire que nous a affectée la wilaya dans le cadre de la préparation de la saison estivale est maigre. De plus, nous avons été contraints de lancer certains chantiers en plein saison estivale », regrette Bachir Hammache, élu à l'APC. La subvention de 17 millions de dinars allouée à cet effet est, à ses yeux, insuffisante pour une plage promue « pilote ». « La moitié du budget a été épuisée dans les travaux de revêtement en bitume de l'accès à la plage. Il va falloir dégager une rallonge pour l'électrification », estime notre interlocuteur. S'agissant des activités saisonnières, M. Hammache affirme qu'une commission de l'APC a entamé une opération de recensement de toutes les activités. L'opération, pour laquelle sont mis à contribution les services de sécurité, s'est soldée par le recensement de quelque 30 activités, dont notamment la vente de boissons non alcoolisées et la location de parasols. « Cette action, qui concerne, dans sa première étape, les plages d'El Maghra et Acherchour, sera élargie à tout le territoire de la commune, y compris le Complexe touristique Capri-Tour », a-t-on ajouté. L'APC de Boukhelifa à qui la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) n'a jamais profité, veut ainsi réclamer son droit sur l'impôt. 90 ouvriers pour le nettoyage des plages En vue d'assurer la traditionnelle opération de nettoyage des plages, l'APC de Boukhelifa a fait appel, cette année, à quelque 90 ouvriers qu'elle a recrutés spécialement pour les besoins de la saison. Le plan dit « Blanche Algérie », piloté par la Direction de l'action sociale, n'a pas été affecté pour Boukhelifa, tout comme d'ailleurs plusieurs autres communes côtières. « Quoique insuffisante, l'enveloppe des 2 millions de dinar injectée par l'APW de Béjaïa nous permet de renforcer l'entretien des plages. Mais nous comprenons toujours pas pourquoi le dispositif « Blanche Algérie » ne nous a pas été affecté », s'interroge Hammache Bachir, élu à l'APC.