Au lendemain de l'attentat qui a tué 16 policiers à Kashgar, dans l'ouest de la Chine, les autorités ont tenu à rappeler qu'elles contrôlaient la situation. « Nous pouvons assurer la sécurité des Jeux olympiques », a certifié Sun Weid, le porte-parole de l'organisation. « Nous avons déjà en place un imposant système de sécurité, nous sommes préparés à toute sorte de menaces », a-t-il tenu à rajouter. Dans le but que l'événement planétaire se passe sans heurt, l'armée chinoise à d'ores et déjà déployé plus de 34 000 soldats, 121 avions et hélicoptères, 33 navires et préparé plus d'une centaine de plans de sécurité. Selon des experts, le risque d'attentat dans la ville même de Pékin est très peu probable. D'une part, la ville et le village olympique sont quadrillés par la police. De l'autre, l'attentat de lundi s'est passé à plus de 4000 km de la capitale chinoise dans cette province principalement peuplée de l'ethnie des Ouïghours. De plus, les autorités chinoises surveillent tous les déplacements de cette communauté musulmane. A Kashgar, lieu de l'attaque, les renforts de contrôles routiers au bord de la ville et sur les lieux publics sont déjà présents. Selon l'agence officielle chinoise, la tension de la population est palpable. C'est par ailleurs l'unique trace de l'attentat. La rue a été nettoyée, une bâche recouvre l'hôtel. Les touristes ou photographes sur place ont vu leur appareil photo vidé par les forces de police. Les résidents de l'hôtel ont par ailleurs indiqué qu'ils n'avaient plus d'accès à internet. Du lieu de l'incident de lundi, rien ne peut donc filtrer. La seule source d'information demeure celle de l'agence du pouvoir, Chine nouvelle. Cependant, le lien entre l'attentat et ces Jeux olympiques n'a toujours pas été établi. Malgré la quasi certitude du pouvoir, comme l'a indiqué lors d'une conférence de presse, Shi Dagang, le secrétaire du parti communiste chinois à Kashgar : « Il est clair que ces éléments tentent de mener une guerre violente et psychologique contre les Jeux olympiques. » Sur les deux assaillants, l'enquête avance, la police dit avoir trouvé chez eux des documents islamistes et du matériel pour fabriquer des engins explosifs, d'après l'agence Chine nouvelle. Si on peut compter sur Pékin pour la sécurité, en revanche, la pollution de l'air pouvant compromettre les épreuves et les tremblements de terre échappent à ses plans.