D'origine mexicaine, ce fruit appartenant à la famille des cactacés est ramené des hauteurs de Chréa, Bouarfa et de plusieurs autres régions du pays. Appartenant à la famille des cactacées, la figue de Barbarie se fait reine dans les différents marchés de fruits et légumes ainsi que dans les ruelles de la ville des Roses. D'origine mexicaine, ce fruit est ramené des hauteurs de Chréa, Bouarfa et de plusieurs régions du pays telles que Tissemssilt, Boumerdès et la Grande Kabylie. Exposée dans des brouettes, des bidons de peinture, des caisses en carton ou sur des étals de fortune, la figue de Barbarie est vendue épluchée par des petits gamins à raison de 5 à 6 DA la pièce. La plupart de ces enfants en bas âge sont issus de familles démunies et se « tapent » des kilomètres pour atterrir dans les étroites ruelles adjacentes de la place des Pompes, en plein cœur de Blida, ou dans les rues connues par le grand trafic de voitures et de passants telles que la rue du Bey, la rue d'Alger et Bab Sebt. Mohamed, 16 ans, et ses frères Aïssa, 14 ans, et Maâmar, 12 ans, tous des écoliers, viennent d'un douar éloigné, niché sur les hauteurs de Chréa, afin de gagner quelques dinars et d'aider leur père, chômeur, à faire face au mois de Ramadhan et à la rentrée scolaire. « Nous sommes obligés de travailler pendant cette saison des vacances au moment où d'autres enfants se permettent des randonnées au bord de la mer. Notre père ne travaille pas et nous sommes une famille de 12 membres. En tant que garçons et les plus âgés des enfants, nous cueillons ces fruits de notre douar et nous descendons tôt le matin pour les vendre », a dit Mohamed, porte-parole de ses frères. On apprendra que la recette minimum de ces enfants varie entre 1000 et 1500 DA par jour. Ce fruit juteux et sucré, appelé communément karmous enssara ou el hendi, est courtisé non seulement pour son goût succulent mais aussi pour ses bienfaits sur la santé. Selon les hommes de sciences, la figue de Barbarie est une source de vitamine C, de minéraux, de cuivre et de fer. Des connaisseurs en la matière disent que la meilleure récolte est celle qu'on retrouve sur les hauteurs des montagnes et spécialement celle qui évolue au milieu des pierres. Elle est plus volumineuse, plus sucrée et surtout très juteuse. La saison de ce fruit, dit « des pauvres » et vendu par des « pauvres », vient tout juste de commencer pour le grand plaisir des petits et des grands qui ne doivent pas oublier de le consommer frais et avec modération, car il est souvent source de constipation. Avis aux dégustateurs !