Des prévisions très optimistes par rapport à l'année dernière qui avait vu une chute vertigineuse de la récolte après le passage dévastateur d'une vague de chaleur torride en pleine saison de maturité. Ouargla : De notre bureau Pour la saison en cours, un chehili ravageur ces dernières semaines a rapetissé les fruits du palmier mais toutefois préservé la datte du tehchef (assèchement dû à la chaleur). Les quantités prévues ne seront donc pas touchées si les éléments ne se déchaînent pas durant les dernières semaines d'août, sachant que le processus de maturation des dattes est progressif jusqu'au mois de novembre selon les variétés, sachant que deglet nour est la dernière à se dévoiler. Les quantités prévues sont de 542 000 q pour la variété deglet nour, 422 000 q de gherss et 53 400 q de degla beïda. La prédominance de la reine des dattes est donc confirmée vu sa forte valeur marchande, tandis que le gherss, variété molle à longue conservation maintient sa position privilégiée et offre ses primeurs relativement bon marché depuis la mi-juillet. C'est la position de degla beïda, la variété ouarglie par excellence, ainsi que d'autres variétés communes tels que litim, timdjouhert, bent khbala et bien d'autres encore qui devient inquiétante au fil des ans avec des quantités de moins en moins importantes à l'heure de la récolte. L'érosion du patrimoine génétique local et national prévue par les chercheurs se confirme à la faveur d'une tendance à la monoculture et d'une prédominance de deglet nour vu son attrait commercial, malgré les vertus nutritionnelles et les grandes possibilités d'utilisation des variétés communes de dattes dans l'industrie agroalimentaire et chimique. En tout cas, l'administration ne cache pas sa satisfaction du bon déroulement de la campagne de lutte contre les maladies ravageuses du palmier, spécialement le boufaroua et le ver de la datte ou myélois. Cette campagne annuelle, qui touche actuellement près de 5 millions de palmiers dattiers du pays pour une enveloppe dépassant largement les 100 millions de dinars, est initiée et financée par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural sur le Fonds de la promotion zoosanitaire et la protection phytosanitaire (FZPP) dans les zones potentielles de production de dattes dans les wilayas du sud du pays. Les travaux ont été confiés en grande partie aux équipes de l'Institut national de protection des végétaux (INPV) dotés d'importants moyens d'intervention mais aussi à des microentreprises de jeunes agronomes. Les services phytosanitaires de la direction de l'agriculture de Ouargla sont quant à eux très optimistes sur l'opportunité de l'opération, notamment dans les terroirs producteurs du sud-est du pays. Pour rappel, la wilaya de Ouargla compte quelque 3 millions de palmiers répartis sur trois grandes zones de production que sont Oued Righ, Hassi Ben Abdallah et Aïn Beïda.