Décidément, les populations rurales demeurent les éternelles oubliées. En effet, aux différents manques de commodités constatées à tous les niveaux, s'ajoute celui des outils de communication pourtant relevant de sociétés commerciales. Il s'agit là, tenez-vous bien, du téléphone filaire ! Un ancien procédé connu avant l'avalanche technologique envahissante, à présent, les foyers. Dans les montagnes, on est encore à demander le minimum. Cela se passe au moment où Algérie Télécom ne cesse de multiplier les opérations de charme auprès d'une clientèle férue de la découverte des nouvelles technologies où tout passe avec, en prime, le développement des différents réseaux de communication et l'intégration de nouveaux services dont la connexion Internet Adsl et haut débit. A Bouira comme par ailleurs en Kabylie, l'on demeure dans l'attente de se voir un jour connecté au réseau du téléphone filaire classique. Celui-là offre bien plus la commodité de mieux communiquer comparativement au service offert du réseau du WLL. Ces terminaux (WLL) de fabrication asiatique, offrent un service désuet et ne permettent pas toutes les options dont la connexion Internet Adsl. La connexion Internet à travers le modem offert pour ces lignes (sans fil) est loin d'être fiable avec en prime une lenteur insupportable des connexions courantes et quasi-quotidiennes. Dans notre quête de savoir plus sur la question, les différents responsables que nous avons consultés n'ont pas évoqué des projets allant dans le sens de l'extension du réseau filaire aux zones rurales. Le comble, on se borne à vanter le WLL qui, pourtant avait prouvé ses limites. Cependant, l'on apprend du côté de certains responsables municipaux des zones concernées, que des centaines sinon des milliers de demandes sont dans l'attente depuis déjà plusieurs années. Certains villages organisés en associations, ont même sollicité, par le passé, cette extension mais sans que les responsables d'AT ne bronchent, pour autant que le projet semble bien être coûteux, nous confie-t-on. De ce fait, il n'est un secret pour personne le fait que cette requête des villageois risque bien d'attendre pour longtemps. En tout cas, affirme-t-on du côté des initiés, ça ne sera pas pour demain.