Construire des infrastructures et les laisser à l'abandon », voilà ce qui résume l'état dans lequel se trouve le bureau de poste du village Tizi N'Ali N'Slimane au sud de Bordj Menaïel. Construit durant les années 1980, ce bureau qui jouxte le centre de soins du village aurait consommé au Trésor public près d'un milliard pour sa construction sans qu'il soit bénéfique aux habitants du village aujourd'hui. Après avoir été opérationnel durant les années qui ont précédé sa construction, sa fermeture aujourd'hui semble aux yeux des villageois injustifiée d'autant plus que les doléances émises pour son ouverture n'ont pas été suivies d'effets. Après leur saccage par les hordes terroristes durant les années 1990, ce bureau est laissé à l'abandon pour une durée de plus de dix ans et n'a été aménagé qu'après le séisme de 2003. Cependant, malgré son réaménagement, cet édifice tarde encore à ouvrir ses portes pour répondre aux besoins des habitants du village. « N'était le séisme, cette infrastructure n' aurait jamais été aménagée », soutient un habitant du village qui trouve « inadmissible » qu'une aussi importante infrastructure soit à l'abandon depuis des années au moment où le besoin en infrastructures et moyens de base se font grandement sentir par les habitants de la région. « Nous avons réclamé son transfert en une salle de sport pour les enfants du village mais les autorités concernées se montrent hésitantes et préfèrent semble-t-il la laisser à l'abandon. Nous n'avons aucune salle de sport ici, et nos jeunes ne trouvent plus où aller », se plaint-il.