L'ONG The Arabic Network for Human Rights Information (ANHRI) a dénoncé, samedi dernier, une nouvelle initiative du gouvernement égyptien qui amène « les cybercafés à enregistrer des informations sur les utilisateurs d'internet ». « La nouvelle mesure oblige les cybercafés (...) à enregistrer des informations sur les clients avant qu'ils n'utilisent internet, y compris leur nom, adresse électronique et numéro de téléphone », a précisé dans un communiqué l'ANHRI, qui défend la liberté d'expression. « Cette mesure augmente l'étendue de la censure et viole le droit (de l'utilisateur) à l'intimité », a-t-elle ajouté. Selon ANHRI, les clients qui souhaitent utiliser internet doivent remplir une fiche électronique avec un code d'accès et donner leurs coordonnées ainsi que leurs date et lieu de naissance dans certains cas. L'utilisateur reçoit alors un message sur son téléphone portable en guise de confirmation. Cette mesure « extrêmement abusive ne fait que confirmer une politique sécuritaire qui vise à imposer contrainte et censure aux utilisateurs d'internet en Egypte », a souligné l'ONG. « Il ne s'agit pas d'une mesure officielle. C'est un mot d'ordre qui est donné à certains cybercafés », a affirmé un responsable des services de sécurité, sous couvert de l'anonymat. L'Egypte a arrêté depuis quelques mois des blogueurs et des activistes sur Facebook, un site de socialisation devenu une plate-forme pour la contestation sociale et politique dans le pays.