La BADR et la BNA viennent de lancer un nouveau crédit destiné aux fellahs. Ce crédit bancaire sera remboursé intégralement au bout d'une année, mais sans aucun intérêt. Selon le directeur de l'agriculture par intérim, M. Rabhi Boubekeur, « ce mercredi, une réunion est programmée regroupant les 5 subdivisionnaires de l'agriculture ainsi que les 16 délégués communaux pour informer et sensibiliser les fellahs et éleveurs ». Le dispositif de crédit sans intérêt destiné aux agriculteurs est entré en vigueur en application des mesures arrêtées dans la loi de finances complémentaire 2008. Baptisé « Rfig » (accompagnateur), ce nouveau type de crédit, accordé pour une durée d'une année et sans aucun intérêt, est destiné aux exploitants agricoles au sens de la loi d'orientation agricole, le paiement des intérêts étant pris en charge par le ministère de l'Agriculture. Tout bénéficiaire du crédit Rfig qui rembourse à l'échéance d'une année ouvre droit non seulement au payement des intérêts par le ministère mais aussi à un autre crédit de même nature pour l'année suivante. Le bénéficiaire de ce crédit qui ne rembourse pas à cette échéance (prorogée de six mois en cas de force majeure), perd le droit de payement des intérêts par le ministère et ne pourra bénéficier d'un nouveau crédit. Les bénéficiaires qui pourront postuler au crédit Rfig sont les agriculteurs et éleveurs, à titre individuel ou organisés en coopératives, groupements, associations ou fédérations, unités de services agricoles et entreposeurs de produits agricoles de large consommation, précise la même source. Les domaines couverts par ce crédit portent sur l'acquisition d'intrants nécessaires à l'activité des exploitations agricoles (semences, plants, engrais, produits phytosanitaires...), d'aliments pour les animaux d'élevage (toutes espèces), de moyens d'abreuvement et de produits médicamenteux vétérinaires, de produits agricoles à entreposer dans le cadre du système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac). Nouveau dispositif Ce nouveau dispositif financier est destiné également au renforcement des capacités des exploitations agricoles telles l'amélioration du système d'irrigation (mobilisation et utilisation économe des eaux...), l'acquisition de matériels agricoles dans le cadre du crédit « Leasing », la construction ou réhabilitation des infrastructures d'élevage et de stockage au niveau des exploitations agricoles et construction et installation de serres et le repeuplement ou peuplement des étables, bergeries et écuries. Abordant le problème de la pomme de terre dont certains parlent de l'indisponibilité des semences et leur coût excessif, le directeur de l'agriculture rassure : « Les semences sont disponibles et en grandes quantités dans les cinq entrepôts à Balloul et Takhmaret, le prix du quintal est de 2400 DA ». L'Etat a pris certaines mesurer pour réguler le marché afin de protéger le consommateur d'une part et le producteur d'autre part en utilisant le système de stockage par le biais des chambres froides. A cet effet, par ce procédé de conventions avec les exploitants agricoles, le prix de référence de la pomme de terre est fixé à 20 DA le kg plus une marge bénéficiaire de 5 DA. Le système de stockage, qui ne doit pas dépasser trois mois, est pris en charge par l'Etat à hauteur de 1,80 DA par kg en filet et 1,50 DA en vrac. En outre, l'Etat s'engage à prendre en charge l'assurance du produit en question. Toutes ces mesures et ces encouragements visent à stabiliser le coût de la pomme de terre qui ne doit pas dépasser 25 DA le kg, préservant ainsi le pouvoir d'achat du consommateur tout en protégeant le revenu de l'agriculteur.