Les responsables de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) n'excluent pas le retour à la lutte armée pour le recouvrement de la liberté et de l'indépendance de leur pays. Tizi Ouzou. De notre bureau « Nous avons toujours privilégié la négociation pour arriver à une solution au conflit. Nous ne sommes pas assoiffés de la guerre mais chaque chose a ses limites. Notre peuple est mobilisé pour toute éventualité », a déclaré hier à Tizi Ouzou le ministre du développement de la RASD, Niama Saïd Al Djoumani. Dans une allocution prononcée devant les élus locaux à l'APW de Tizi Ouzou, à l'occasion du passage de la caravane politico-culturelle de la RASD dans la région, le représentant de l'Etat sahraoui a fait endosser l'échec des différents rounds de négociations menés sous l'égide de l'ONU par les deux parties en guerre depuis 1976 au royaume chérifien. « Le Maroc est derrière tous les blocages. L'administration marocaine s'est toujours montrée hostile à la tenue d'un référendum, conformément au plan onusien. La lueur d'espoir qu'a suscité ce projet s'est estompée en raison de l'intransigeance du Maroc qui persévère dans sa stratégie "jusqu'au-boutiste" en s'entêtant à considérer le Sahara occidental comme une partie intégrante de son territoire », a-t-il ajouté. L'hôte de l'Algérie a condamné, par ailleurs, les pressions de certains pays étrangers, dont la France, pour amener le Polisario à renoncer à son combat et à son projet libérateur. « Il y a des forces intérieures et extérieures qui encouragent la colonisation. Elles ne ménagent aucun effort pour prêter main-forte au Maroc et à ses visées expansionnistes », a dénoncé le ministre sahraoui.