Trois kilomètres à 200 DA, soit 50 DA la place. En plus, les transporteurs, en majorité des « clans », ne démarrent pas à « la place » mais imposent le déplacement à la course. C'est l'unique solution qui reste aux usagers devant se rendre d'Aïn El Turck à Cap Falcon en fin de journée. « Même s'ils appliquent le tarif de nuit, cela dépasse les limites puisque le tarif/place est de 15 DA », protestent des citoyens coincés. La rareté des taxis réguliers assurant cette desserte à la tombée de la nuit, voire leur disparition totale de la circulation, livre les usagers pieds et poings liés à ces transporteurs clandestins qui profitent au maximum de l'aubaine. Interrogé à ce propos, un des chauffeurs de taxi répondra que la circulation devient très contraignante à ce moment-là, et qu'il y a des clients « à problèmes » et qu'il préfère, après la prière du « Maghreb », rentrer chez lui pour se reposer. Le service public, c'est quoi ? A proximité de cette station très mal située, une file de taxis est en stationnement dans l'attente des vacanciers qui veulent faire une petite virée aux Andalouses. « Cap Falcon ? » « Non ! », rétorque-t-on avec dédain à l'usager. Là aussi, c'est à la course, au minimum à 500 DA, très souvent à la tête du client et à la hausse au fur et à mesure que la nuit avance. « Même ceux qui assurent le déplacement vers CapFalcon pendant la journée préfèrent cette desserte le soir venu », révèlent des habitués. Avec le diktat imposé par les taxis assurant Oran-Aïn El Turck dès la mi-journée, pareils agissements ne font qu'accentuer l'exaspération du citoyen déjà « rongé » par d'autres problèmes au quotidien.