Les Algérois pourront prendre le métro, au plus tard à la fin du 1er semestre 2008. C'est ce qui ressort d'une visite d'inspection effectuée, hier, par le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, au niveau de deux sites du projet. Inscrit dans le cadre d'un mégachantier dont l'étude de conception et d'ingénierie a été initiée en 1982, cette ligne desservira la Grande Poste-Hay El Badr et sera dotée de 10 stations. Certaines stations, comme celle de la Grande Poste ou de la place du 1er Mai, sont achevées à 100%. Les autres, en cours de réalisation, seront réceptionnées au courant du premier semestre 2006. « L'achèvement des travaux concerne uniquement la partie génie civil », précise-t-on auprès de l'entreprise du Métro d'Alger. La facture du projet, entamé « réellement » en 1988, est évaluée entre 70 et 80 milliards de dinars. La somme dépensée à ce jour est de l'ordre de 27 milliards de dinars. S'exprimant au niveau du chantier du Hamma-Jardin d'essais où il a inspecté le puits d'aération de la future station, le ministre des Transports a réaffirmé la volonté des pouvoirs publics de doter la capitale d'un réseau de transport souterrain performant. La deuxième halte mènera le premier responsable du secteur des Transports au chantier Khalifa Boukhalfa. Le site, qualifié de « difficile » en raison de sa topographie, est en phase de finition. Visiblement satisfait des efforts fournis par l'entreprise GESI-TP, une filiale de Géni-Sider, le ministre n'omettra pas d'encourager le staff technique, entièrement algérien. En effet, la mission de réaliser la station Khalifa Boukhalfa (Alger-Centre) incombe totalement à cette entreprise publique algérienne. Elle a déjà à son actif la station de la Grande Poste et celle de la place du 1er Mai. Ce qui prouve que dans le domaine des travaux souterrains, l'Algérie est en train d'acquérir une expérience de dimension internationale. GESI-TP est éligible, convient-il de souligner, au système de certification ISO 9001. Une partie non négligeable de la ligne (4 stations couvrant une distance de 4,1 km) a été confiée à un consortium algéro-allemand.