Recueillis auprès de vieilles grands-mères, trois contes kabyles ont été tissés ensemble pour créer un spectacle pour toutes les générations. La justice, l'amour et la recherche du bonheur sont les principaux thèmes de ces histoires, qui ont pour héroïne une jeune fille rejetée par sa famille. Mis en scène par Taous Claire Khazem, comédienne et metteur en scène née aux Etats-Unis, d'un père algérien et d'une mère américaine, ce spectacle d'une heure mêle travail de corps, travail de groupe, langage des gestes et théâtre d'images. C'est un concept nouveau en Algérie, mais que Taous Khezem dit avoir longtemps expérimenté à Minneapolis, sa ville natale, avec les compagnies théâtrales locales. C'est un théâtre porté par les comédiens. Il s'agit de démarrer de zéro pour mettre en place le texte en même temps que la création et là, créer toutes sortes d'images avec des bouts de tissu. Le spectacle est une création collective, où les sept comédiennes qui y interprètent les différents rôles apportent leurs propres contributions pour la création des personnages et des trames narratives. La pièce, intitulée Timiqwa Netmuchuha (gouttelettes de contes), est produite par l'association Amazigh Cultural Association in America, en collaboration avec le Théâtre régional de Béjaïa. La piéce sera jouée à Ath Smaïl le 29 août prochain, avant de se produire à la maison de la culture de Béjaïa le 4 septembre, à la rentrée.