La troisième journée des épreuves d'athlétisme a confirmé la décadence de la discipline dans notre pays, mais aussi et surtout la gabegie qui règne au sein de la Fédération d' athlétisme (FAA) depuis quelque temps. En effet, les athlètes engagés jusque-là aux JO 2008 vont rentrer bredouilles à la maison avec de surcroît une participation, pour le moins que l'on puisse dire, très faible et qui n'honore guère cette discipline, jadis porte-flambeau du sport national. Mais ce n'est pas ça qui déçoit le plus. Pékin : Correspondance particulière C'est plutôt le mauvais planning pour nos athlètes engagés qui fait mal lorsque l'on sait qu'un athlète comme Khoudir Aggoune qui devait être aligné sur le 5000 m a finalement été engagé sur le 10 000 m contre son gré. N'ayant pas apprécié cette décision des responsables de la FAA, Aggoune a tout simplement déclaré forfait pour la finale disputée hier et qu'il a suivie à partir des gradins. Aggoune dira de ce forfait : « Je suis titulaire des minima sur 5000 m, mais la FAA a décidé de m'engager sur le 10 000 m. A Alger déjà, j'ai opposé un niet catégorique car je savais que je ne pouvais être représentatif sur cette distance, d'autant plus que je me suis préparé sur le 5000 m. Par cette décision, la FAA veut briser ma carrière ni plus ni moins ». Aggoune ajoutera ensuite : « Je n'ai rien contre Saïdi Sief qui est engagé sur 5000 m, mais la faute incombe aux responsables qui sont à Alger et qui veulent m'humilier devant toute la délégation algérienne ici à Pékin. J'ai refusé de concourir sur 10 000 m parce que je ne veux pas faire de la simple figuration ». A ce forfait s'ajoutera l'élimination en demi-finale de nos deux athlètes engagés sur le 1500 m. Tarek Boukensa et Antar Zerguelaïne ont terminé respectivement 8e (3' 39'' 73/100) et 11e (3'40'' 64/100). La seule « satisfaction » est venue de la marathonienne Souad Aït Salem qui a terminé 9e devant l'armada chinoise et kenyane. Aït Salem a fait mieux que les Jeux mondiaux d'Osaka, en parcourant les 42 km 195m en 2h 28' 29''. Aït Salem, même si elle n'a pu suivre le rythme imposé par la Roumaine Constantina Tomescu, la médaillée d'or, elle a eu le mérite de figurer parmi les 10 premières, une place historique pour le marathon féminin algérien.
