Les chauffeurs de taxis, assurant la ligne d'El Khroub, à partir de la cité des 1600 logements, et la ville de Constantine, désirent augmenter les tarifs de voyages de 30 à 40 DA. Les motifs de cette volonté d'augmentation sont avancés, a-t-on appris auprès de certains chauffeurs de taxis, par le fait que les tarifs actuels sont insignifiants en comparaison avec la distance parcourue. Nos interlocuteurs disent avoir soutenu cette initiative qui demeure, pour le moins qu'on puisse dire, personnelle. Autrement dit, ils affirment que nombre de leurs collègues ont tenté, en vain, de convaincre leurs clients sur la nécessité de hausser les tarifs à 40 DA, sinon, menacent-ils, ils bouderont ces usagers-ci et assureront d'autres lignes. Les clients, désapprouvant la démarche, l'ont qualifiée d'illégale. Le mécontentement, qui couve chez ces « taxieurs », ne cesse de grandir, et il est souvent manifesté par leur boycott vis-à-vis des clients, lesquels se regroupent en grand nombre, chaque matin, au centre de la cité des 1600 logements et de la ville d'El Khroub, pour tenter de trouver un taxi. Contacté par nos soins, Abdellah Ghazghouz, chef de section du transport au sein de l'union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), affirme « ne pas avoir été saisi par ces chauffeurs de taxis pour une proposition d'augmentation des tarifs de transport ». Notre interlocuteur souligne par ailleurs qu' « une telle démarche doit d'abord, être collective, ensuite approuvée par la direction du transport qui entrera en négociation avec ces derniers pour décider d'une augmentation ou non des tarifs ». En tout état de cause, les habitants de la ville d'El Khroub rencontrent, depuis quelques temps, d'énormes difficultés à trouver un taxi en direction de Constantine. Les bousculades n'en finissent jamais, s'ensuivant en général par l'exaspération et le mécontentement des usagers qui s'en prennent verbalement aux chauffeurs de taxis stationnant à l'arrêt de la ville, refusant de surcroît de faire monter les clients. Sous prétexte d'avoir été confrontés à un problème de circulation, ces derniers acceptent des courses dans la plupart des cas, laissant souffrir les citoyens face à la rareté des taxis.