Louable est la cérémonie qu'a organisée, jeudi dernier, l'association culturelle Amgoud de Draâ El Mizan en l'honneur du chanteur Akli D, natif de la région, dont le talent artistique ne souffre aucune équivoque à l'échelle internationale. En effet, l'émotion a été à son comble chez les invités qui n'ont pas hésité à affluer à la salle des réunions de la mairie ayant abrité l'événement pour voir de près celui qui les a tant fascinés. Ainsi, après les souhaits de bienvenue du maire, M. Hamou, Akli D a exprimé d'emblée son contentement d'être accueilli de la sorte après 28 années d'absence et ce, depuis les événements du printemps berbère de 1980 auxquels il a pris part activement. Une présentation succincte de l'artiste inspirée de son site Internet soutenue par intermittence par ce dernier a été lue à l'assistance par un des animateurs de Amgoud. D'une mère à l'âme chanteuse et d'un père mélomane, le jeune Akli monte sur scène pour la première fois à l'âge de 13 ans au lycée Ali Mellah. Dès son arrivée à Paris, il commence à jouer dans les places publiques et touristiques où il s'est forgé dans son art tout en découvrant les musiques modernes du monde notamment le reggae, le rock, le folk, le blues et autres qui orneront par la suite ses propres créations l'ayant propulsé à travers plusieurs pays. Il s'est consacré également, pendant des années, à l'école du cinéma. Interrogé sur sa carrière fulgurante qui se distingue de plus en plus, il affirme : « Si j'étais resté au pays, je n'aurais pas fait une carrière internationale, parce qu'ici, on n'organise pas de festivals de musique …. Ma chanson intitulée C'est facile a été traduite en allemand au profit des écoliers pour les sensibiliser contre le racisme. » Abordant ses projets au niveau local, il envisage de créer un studio à Draâ El Mizan et promet de soutenir toute initiative visant l'organisation de festivals, une manière de promouvoir les jeunes chanteurs.