Il est désormais établi que l'été, où les coupures d'électricité deviennent assez courantes, est synonyme de grandes pertes pour une bonne partie des commerçants de la ville, notamment ceux qui attendent avec impatience la saison estivale pour faire de bonnes affaires. Un sondage, effectué durant les mois de juillet et août par la société Sarbacane communication auprès d'une quarantaine de commerçants exerçant dans différents quartiers de la ville de Constantine, a révélé que la fréquence des coupures varie entre 2 et 4 fois par mois pouvant même aller jusqu'à 8 dans certains quartiers, comme cela a été le cas pour la cité Boussouf et la rue Beghriche Mostefa, située non loin du stade Benabdelmalek. Celle-ci a été la plus pénalisée durant cette période avec des coupures sporadiques dans une même journée, pouvant durer parfois plus d'une heure, au même titre que la cité El Hayat et une partie de Sidi Mabrouk. Pour certains commerçants, le manque à gagner, dépendant de la durée de la coupure, varie entre 20 000 et 30 000 DA par mois, et pouvant même atteindre les 50 000 DA. Ce qui constitue déjà une charge énorme pour les gérants des commerces. Les plus pénalisés parmi ces derniers sont les boulangers, les pâtissiers, les cafetiers, les marchands de glaces, mais aussi les tenants des cybercafés, pour qui l'énergie électrique demeure primordiale dans l'exercice de leur activité. Le cas le plus frappant demeure celui de ce boulanger de la cité Boussouf, propriétaire d'un four électrique, et qui a eu à subir une perte sèche de 50 000 DA avant de recevoir une facture pour la même somme, alors qu'il n'a trouvé aucun moyen de se faire rembourser le manque à gagner. Un autre commerçant, client d'une compagnie d'assurance, tentera vainement d'engager une procédure de remboursement auprès de son agence, cette dernière ayant exigé une attestation des services de la Sonelgaz reconnaissant la coupure d'électricité.Un papier qu'il ne réussira jamais à avoir.