Le Conseil national des enseignants contractuels (CNEC) a indiqué, dans un communiqué rendu public, que l'état de santé des enseignants en grève de la faim depuis 39 jours a enregistré une grave détérioration et informé qu'ils ont été évacués vers l'hôpital par la Protection civile dans un état comateux. « En ce qui concerne le 39e jour de la grève de la faim, nous tenons à signaler une grave détérioration de l'état de santé physique et moral des grévistes de la faim. » Cela contredit les propos avancés par le secrétaire général du ministère de l'Education qui a minimisé les faits et accusé la commission de suivi de la santé des grévistes de dramatiser la situation (…) », a souligné le CNEC dans son communiqué. Malgré cela, les enseignants avertissent qu'ils continueront leur grève de la faim « jusqu'à la satisfaction de leurs revendications ». Des revendications parmi lesquelles la réintégration dans leur poste, quels que soient leurs diplômes, et la régularisation de leur situation financière, ainsi que la réintégration des enseignants licenciés abusivement. Les animateurs du CNEC exigent, en outre, l'octroi de primes et la titularisation des enseignants après une année d'exercice. Les enseignants contractuels ont également tenu à dénoncer le refus du ministère de l'Education nationale d'accepter comme médiateur l'Union des associations des parents d'élèves et la « répression » mise en œuvre durant leur sit-in. A signaler que le comité intersyndical de la fonction publique accorde son soutien inconditionnel aux enseignants grévistes. Il y a lieu de rappeler que lors d'une conférence de presse animée au début de la semaine dernière, le secrétaire général du ministère de l'Education nationale a exclu l'idée de les recruter sans concours. « Ce n'est pas parce qu'une poignée d'enseignants fait une grève de la faim qu'on doit fouler aux pieds les lois de la République », avait-il dit. Le recrutement à un poste d'emploi à la Fonction publique s'effectue, d'après ce haut responsable, par voie de concours, sur épreuves, sur titres ou après un test professionnel. Le secteur de l'éducation nationale, précise-t-il, ne recrute que par voie de concours. « Et c'est seulement à titre exceptionnel que nous sommes autorisés à recruter des contractuels et des suppléants », a ajouté M. Khaldi.