Le Conseil national des enseignants contractuels tire la sonnette d'alarme quant à la détérioration de l'état de santé des 55 enseignants contractuels qui sont à leur 34ème jour de la grève de la faim. Le mouvement de contestation a été déclenché pour revendiquer la réintégration de cette catégorie d'enseignants ainsi que la régularisation des salaires impayés. Mais la dégradation de la santé des grévistes a visiblement relégué les revendications au second plan car, depuis quelques jours, la menace est plus que pesante. Et devant une telle évolution de la situation, la tutelle se mure dans un silence inquiétant. D'où le recours de l'organisation syndicale à ce cri de détresse. En effet, le CNEC a fait état, hier dans un communiqué, de l'état de santé préoccupant des grévistes. «Pour le 34ème jour de la grève de la faim, une dégradation totale de l'état de santé des grévistes a été enregistrée. La santé des grévistes se caractérise par des troubles dans l'appareil urinaire, une incapacité d'activité physique, des difficultés respiratoires aiguës, de l'hypoglycémie…», peut-on lire dans le même document. Exprimant son étonnement devant le silence du pouvoir, le CNEC estime que «l'oppression que font subir les services de sécurité aux contestataires ne fait que renforcer les rangs de la contestation». A. Y.