Le FLN va bien et même très bien. Il est assez optimiste sur son avenir et veut insuffler son optimisme en dehors du FLN. » Ces mots sont de Abderrahmane Belayat, figure de proue du Front de libération nationale qui a convié la presse hier à une rencontre au siège du parti, à Hydra. A l'ordre du jour, un point bien précis dont l'éminence grise de la formation de Belkhadem s'est fait un point d'honneur de ne pas sortir : l'annonce de l'université d'été du FLN. Celle-ci se tiendra les 24 et 25 août à l'université de Blida. « Cette année, le thème retenu est ‘‘L'université et la société'' », a indiqué M. Belayat. L'homme n'est pas connu pour être le porte-voix de l'appareil du FLN et sa sortie publique est à attribuer à sa qualité de président d'une commission permanente chargée de préparer l'université d'été. D'ailleurs, M. Belayat a tenu d'emblée à préciser qu'au titre de la mission dont il a hérité, il se garderait de déborder l'agenda annoncé. « Quel enseignement supérieur et quelle recherche scientifique ont été dispensés en Algérie au niveau des 60 centres et 41 villes universitaires du pays ? », interroge l'orateur pour installer la problématique de cette université d'été. « Le dossier de l'enseignement supérieur n'est pas étranger aux différentes politiques publiques qui ont été tracées depuis l'Indépendance et auxquelles le parti FLN a pris une part active. Nous voulons apporter l'expérience de notre parti à ce sujet, étayée par l'éclairage d'experts émérites », explique le conférencier. Interrogé sur l'opportunité d'un tel choix au regard des échéances politiques qui se profilent et de l'actualité brûlante qui guette le pays (élection présidentielle, révision de la Constitution), M. Belayat répond que le SG du FLN, M. Belkhadem, prononcera à cette occasion « un discours d'orientation éminemment politique » assorti, a-t-il promis, d'une conférence de presse. Aussi, M. Belayat usera-t-il de force circonspection pour éluder certains sujets autrement plus préoccupants, comme la situation sécuritaire du pays et l'impasse de la moussalaha ou encore le vent de fronde qui souffle sur le parti et auquel son propre nom, jusqu'à une époque récente, n'était pas étranger. Une réserve qu'il mettra sur le compte de « la discipline ». « Nous sommes tellement riches en cadres, en idées et en profondeur historique que nous pouvons affronter toutes les turbulences », a-t-il conclu en promettant « une université d'été sereine qui consolidera les rangs du parti ».