La visite effectuée, hier après-midi, par le général major Ahmed Boustila, commandant de la Gendarmerie nationale, à l'hôpital de Bordj Ménaïel, a eu pour effet d'apporter espoir et réconfort aux candidats blessés de l'attentat kamikaze qui a visé, mardi dernier, l'école de la Gendarmerie nationale des Issers, à Boumerdès. Ces derniers, tous de jeunes bacheliers, étaient, rappelle-t-on, venus y passer un concours d'entrée. « Vous devez d'ores et déjà vous préparer à enfiler la tunique verte. Dorénavant, vous faites partie de la Gendarmerie nationale. Vous avez juste le temps de rendre visite à vos familles et proches et de revenir dans un délai de 15 jours », leur a-t-il dit comme pour signifier que la gendarmerie n'est pas ingrate et qu'elle apprécie grandement leur courage et leur patriotisme. Entourés des officiers supérieurs de l'école, de médecins et responsables de la structure hospitalière, le chef de la Gendarmerie nationale, au chevet des blessés, s'est entretenu avec l'ensemble des candidats contusionnés par l'horreur de l'attentat et le nombre élevé de victime. Au total, ce sont onze candidats, originaires des quatre coins du pays, qui se trouvent actuellement à l'hôpital. Dix blessés devaient le quitter hier soir ou aujourd'hui, selon les médecins, vers leurs domiciles respectifs. Le onzième a été retenu en observation mais devrait quitter l'hôpital dans quelques jours. Quatre blessés ont subi des interventions chirurgicales, affirme un medecin. Cinq ambulances ont été mises à la disposition des blessés afin de les transporter vers leurs domiciles, a déclaré au général major Boustila le médecin chef. « Nous avons pris toutes les dispositions afin de soigner ces blessés dans les meilleures conditions », ajoute-t-il. A l'un des blessés auquel les médecins ont prescrit 3 mois de convalescence, le général major répliquera que cette durée est trop longue. « Vous avez juste deux semaines ou trois pour vous reposer et puis vous allez rejoindre l'école des Issers et débuter les cours théoriques. Vous pouvez faire votre rééducation dans cet hôpital et nous avons les moyens de vous y emmener. » Entourés de leurs familles et proches, les candidats à l'école de la Gendarmerie nationale des Issers, contents de cette visite du plus haut gradé de ce corps, se portaient parfaitement bien. « C'est vrai, nous avons échappé de justesse à la mort, alors que d'autres, nos camarades et frères, ont péri, mais je peux vous certifier que nous n'allons pas baisser les bras. Nous sommes déterminés à défendre ce pays, même si cela nous coûtera la vie. Nous allons nous reposer quelques jours et revenir pour faire notre devoir », a déclaré un blessé. Auparavant, le général major Ahmed Boustila, commandant de la Gendarmerie nationale, s'est enquis de l'état des lieux au niveau de l'école des Issers. Arrivé à bord d'un hélicoptère, le patron de la gendarmerie a été reçu par les responsables de cette école. Il a visité les lieux de l'attentat où les travaux de rénovation de la partie du mur d'enceinte touchée par la déflagration sont déjà lancés. « Un seul portail d'entrée n'est pas suffisant. Il faudra lancer au plus vite des travaux pour la réalisation d'un autre portail à l'intérieur », a ordonné le général major. A l'intérieur de cette école, seule une partie de la toiture du parking, celle située à droite, a été touchée. Quelques vitres ont volé en éclats suite à l'explosion.