Pour se faire délivrer une simple pièce administrative, le citoyen est torturé devant la machine infernale de la bureaucratie. En effet, au-delà de ce que certains dossiers administratifs exigent comme formalités administratives pour leur constitution-ce qui est devenu une chose systématique et coutumière chez nous- les services de l'état civil de nombreuses communes, semblent dans l'incapacité de satisfaire la demande. Ainsi, des files d'attente interminables se forment, quotidiennement, devant les guichets. En raison d'une demande accrue, les imprimés de certaines pièces se font rares et en conséquence des citoyens reviennent bredouilles après une journée passée à la queue. Face à cette pression démesurée, les agents de l'état civil, souvent des employés du filet social, commettent des erreurs dans les documents officiels ; ce qui exige parfois l'intervention de l'appareil judicaire pour les rectifications. « À chaque fois que j'ai besoin d'un extrait de naissance N°12, je dois me déplacer à Tizi Ouzou et consacrer toute une journée pour l'avoir », grogne un citoyen qui a eu la malchance de naître en de hors de sa commune de résidence. A Draâ El Mizan, pour un citoyen, non résident dans cette commune, voulant avoir cette fameuse pièce administrative, doit s'inscrire et attendre au moins deux jours pour la percevoir. La même situation du côté des citoyens d'Aït Yahia Moussa, qui réclament le transfert de leurs dossiers vers l'état civil de leur commune au lieu de se déplacer à Draâ El Mizan.