La bureaucratie minera toujours nos administrations. Souvent, pour être servi rapidement, la connaissance de quelqu'un est vivement souhaitée. Dans certains cas urgents, elle est même conseillée. Pour la constitution des dossiers pour les demandes d'emploi, de logement, des primes de scolarité, des pensions d'ascendants ou de descendants de chouhada, pour la scolarité des enfants ainsi que pour l'établissement d'un registre du commerce, il est exigé aux postulants une multitude de pièces administratives parfois liées les unes aux autres. Ces contraintes sont souvent la cause principale de la tension permanente qui s'empare aussi bien les citoyens que les agents préposés aux services de l'administration. Ces opérations opposent des citoyens, condamnés à vivre quotidiennement au rythme de l'exécution des exigences, aux agents administratifs contraints d'abattre un volume de travail inhabituel et disproportionné au salaire qu'ils perçoivent puisque s'agissant souvent de jeunes des deux sexes recrutés dans le cadre de l'emploi de jeunes ou du filet social. L'absence d'éducation des citoyens démunis de politesse et le manque d'expérience des agents entraînent des situations plus complexes qui débouchent sur des agressions verbales, voire physiques et de très longues files d'attente devant les guichets. Ces scènes font désormais partie du paysage tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des structures administratives sans pour autant interpeller les élus locaux. Dans ce contexte, la recherche des connaissances dans le but d'être servi rapidement et sans souci est vivement souhaitée, mais sont rares ceux qui bénéficient de ces faveurs. À cet effet, les services de l'état civil des communes sont les plus sollicités car, pour la délivrance de tous les documents, les extraits de naissance sont nécessaires. Mais en dépit de tous ces paramètres, les pièces de l'état civil sont délivrées le jour même, contrairement aux attestations de non-affiliation à la Cnas et à la Casnos, services qui demandent aux usagers de revenir plus de quinze jours après le dépôt des demandes accompagnées des extraits de naissance et des photocopies des cartes d'identité nationale des intéressés. Ce système pénalise les citoyens qui résident hors de Mascara, ville où sont implantées les agences principales habilitées à la délivrance de ces documents. Pourtant, des antennes de la Cnas sont ouvertes au niveau des chefs-lieux de daïra et sont susceptibles d'assurer cette tâche afin de désengorger l'agence principale de Mascara et faire éviter des déplacements, de longues files d'attente plus longue aux citoyens, notamment aux personnes du troisième âge, aux handicapés et aux jeunes filles du monde rural.