Le sulfureux feuilleton de l'affaire opposant la Société de gestion des participations mines (Somines) à Lakhdar Mebarek, P-DG de Ferphos (entreprise nationale de fer et de phosphate), n'est pas près de connaître son épilogue. Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, les gestionnaires de la SGP mines, par l'entremise de leur avocate, Mme Amari Habiba, persistent et signent dans leurs déclarations antérieures. « Au moment où les services de sécurité entament une série d'investigations, le sieur Lakhdar Mebarki, P-DG du groupe, se permet de poursuivre le plus normalement du monde son travail, s'adonnant même à des négociations avec des responsables de sociétés étrangères dans le cadre d'éventuels contrats et faisant de l'obstruction à la hiérarchie, sans aucune retenue », dénoncent les rédacteurs du communiqué. Une plainte a été introduite officiellement au parquet de Annaba par les responsables de la SGP mines à l'encontre de M. Mebarki, sur lequel pèse un paquet d'accusations. Plus grave encore, les responsables de la SGP mines soupçonnent « une dilapidation sous haute protection gouvernementale » d'autant plus que, selon eux, « le chef du gouvernement a été officiellement saisi ». Affirmant dégager « toute responsabilité » quant aux dommages collatéraux qui seraient infligés au groupe et à ses filiales, ils affirment rester pantois face au silence du premier magistrat du pays, « à moins que le Président ne soit pas en possession des écrits qu'il reçoit », poursuivent-ils. En outre, les rédacteurs du communiqué désavouent le secrétaire général du département de Temmar, en estimant qu'il n'existe aucun texte qui stipule la création d'une commission pour la relève du P-DG incriminé. Les responsables des Somines s'attaquent également au secrétaire général de la Fédération des mines qui aurait volé au secours de M. Mebarki. « Le fait d'avoir trois véhicules mis à sa disposition par le P-DG, dont deux conduits par ses enfants, autorise-t-il une telle démarcation s'agissant notamment du préjudice au détriment de l'Etat », s'interrogent-ils. Pour rappel, M. Mebarki s'est lavé les mains de toutes les accusations portées à son encontre par Somines.