Omar Mechati Amor, âgé de 49 ans et père de 7 enfants, ne sait plus à qui recourir pour être réintégré dans son poste de travail en tant que gardien à l'unité 13, dite les Ateliers, de la société nationale du transport ferroviaire (SNTF), située au 4e Km, à Sidi Mabrouk. La justice, qui a rendu en sa faveur, le 26 avril 2008, un verdict ordonnant sa réhabilitation avec une indemnisation de 200 000 DA, a disculpé Amor Mechati de l'accusation de vol et de détournement de gaz et d'électricité, portée à son encontre par le directeur de cette même unité, lequel avait aussitôt procédé à son licenciement. Aujourd'hui, ce citoyen se sent atteint dans sa dignité, puisque, affirme-t-il, « il a été certes réhabilité dans ses fonctions le 2 août passé, mais en tant qu'agent chargé du désherbage au sein de l'unité où il n'avait jamais failli à ses obligations, et ce durant 26 ans de service ». Concernant la somme fixée pour l'indemnisation, Amor Mechati affirme ne pas l'avoir perçue. Ce dernier occupe, avec sa famille, un chalet de 4 pièces, à l'instar des autres travailleurs de la SNTF. Les logements de fonction en question sont situés à l'intérieur même de l'unité 13, et étaient destinés auparavant à la formation professionnelle. Selon le PV de constat établi par un huissier de justice, la direction de l'unité a barricadé, à l'aide de grandes roues de wagons, la porte et les fenêtres de l'habitation des Mechati, sans toucher celles des autres locataires, empêchant par là les membres de cette famille de circuler normalement. Le père se verra alors dans l'obligation de percer un trou dans le mur se trouvant du côté de la voie ferrée, faisant office de porte, pour pouvoir avoir accès à l'extérieur, mettant ainsi en danger sa vie et celle de sa famille. Rappelons que lors de l'une de ses sorties sur terrain, le wali s'est interrogé sur la présence d'enfants, qui n'étaient autres d'ailleurs que ceux de Amor Mechati, en train de jouer à proximité de la voie ferrée. Aujourd'hui, ce citoyen ne demande qu'à être réhabilité dans son travail, en application de la décision de justice, et qu'à faire enlever ces roues de la honte.