Les sections syndicales des ateliers de maintenance de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) ont, dans une déclaration rendue publique hier, interpellé la direction générale au sujet du démembrement de l'entreprise. Alors que rien n'est encore officiel jusqu'à présent, les sections syndicales des ateliers de maintenance du Hamma (Alger), Sidi Bel Abbès et Sidi Mabrouk (Constantine) indiquent que des informations persistantes font état d'un projet de filialisation de ces structures. « Les représentants des cheminots se déclarent contre toute décision hâtive d'ouverture à un partenariat dont l'apport profitable à la SNTF reste confus », ont-elles souligné, à l'issue de leur réunion de samedi dernier, tenue au siège du syndicat national d'entreprise. Les trois sections syndicales considèrent que ce type de réformes aura pour conséquence le démantèlement de la SNTF en tant qu'entité industrielle. Par conséquent, elles affirment qu'elles se « démarquent, à travers cette résolution, de toute approche et/ou décision qui viendrait à être arrêtée sans qu'il soit procédé à une large information précise, un débat clair sur les tenants et les aboutissants des réformes préconisées et sur l'impact bénéfique au développement du réseau national ferroviaire qui est confronté avant tout à la délicate question de la structuration financière qui constitue une entrave majeure à toute éventuelle tentative d'instauration de ces éventuelles réformes », ont-elles poursuivi. Aussi, elles ont dénoncé le fait accompli et l'absence de dialogue de la part de la direction générale de la SNTF qui consistent à faire passer ce projet devant le conseil d'administration sans en avoir informé au préalable le partenaire social.