Les services de la santé ont procédé, il y a quelques semaines, à la fermeture d'un cabinet médical privé à El Karimia, à 30 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya. Selon le directeur de la santé de la wilaya, cette mesure fait suite au décès d'un enfant de 3 ans, le 12 août 2008, après sa circoncision dans ledit cabinet géré par un médecin généraliste. Celui-ci a, selon lui, enfreint la réglementation du ministère de la Santé qui n'autorise les circoncisions que dans les établissements publics et les cliniques médicales disposant de blocs opératoires et de réanimateurs. « La circoncision est un acte éminemment chirurgical qui nécessite des connaissances et des moyens appropriés », a-t-il souligné. Le même responsable précise, par ailleurs, que l'affaire est entre les mains de la justice et de la gendarmerie. Dans une lettre qui nous a été remise hier, l'oncle de la victime fait savoir qu'une autopsie a été pratiquée pour les besoins de l'instruction judiciaire, ouverte par la juridiction dont relève leur localité suite à la plainte déposée par les parents de l'enfant Boukellal Mohamed Ayoub. La famille affirme que l'enfant a perdu connaissance juste après l'opération en question, mettant en cause « l'effet de l'anesthésie et l'absence de moyens de réanimation ». Elle attend avec impatience la suite qui sera réservée à cette affaire par les services habilités. Ce qui devait être un moment de fête a vite tourné au drame, plongeant dans le deuil une famille entière. Apparemment, certains praticiens n'ont pas retenu la leçon ni tiré les enseignements des drames survenus antérieurement à travers le pays, dont celui d'El Khroub.