Mercredi dernier, les passagers d'un bus de marque Sonacome K66, assurant la ligne Djebel Ouahch-El Khroub, ont vécu un cauchemar qu'ils ne sont pas près d'oublier. C'est aux environs de 15h que l'engin, conduit par un chauffeur fou, a amorcé une course-poursuite évoquant une scène sortie tout droit d'un film d'horreur. Voyant qu'il a été dépassé au niveau de la cité Ziadia par un autre bus Sonacome de type 100 V8, assurant la même liaison, alors que lui-même circulait à une vitesse de tortue, il décidera d'appuyer sur l'accélérateur, réalisant que son concurrent « gros porteur » allait lui « rafler » toute sa clientèle à la cité des Frères Abbès puis au rond-point de la cité Daksi, où le carrefour qui rassemble le plus grand nombre de passagers est pratiquement le dernier arrêt d'importance. Les choses ne s'arrêteront pas là pour les malheureux passagers parmi lesquels se trouvaient des femmes, des enfants et des personnes âgées, ayant sérieusement craint pour leur vie. Fou furieux, le chauffeur engagera une véritable épreuve de formule 1 sur la route entre l'échangeur de la cité Daksi et le 4e Km avant de s'engager carrément dans un rôle de cascadeur sur la route de l'Onama. Il a fallu l'intervention énergique de la part des quelques hommes présents à bord du bus, exaspérés par les agissements d'un chauffard roulant à tombeau ouvert et les cris des femmes et ceux des enfants, pour que le cauchemar prenne fin à la cité de l'Onama ; un drame aurait pu survenir sur le pont enjambant l'oued Boumerzoug, à quelques encablures seulement du barrage de police du 4e Km. Faut-il rappeler que l'incident de mercredi, qui s'est achevé, heureusement sans faire de victimes, aurait pu prendre une autre tournure si par malheur le bus avait perdu ses freins, comme cela a été le cas à la gare routière Est ou sur la route de Zouaghi. Et pourtant, du côté des services concernés on n'a jamais retenu la leçon.