Après un long retard et des arrêts successifs, le chantier du port de pêche d'El Marsa connaît un début de reprise des travaux après la désignation d'un nouvel intervenant, en l'occurrence l'entreprise publique « Méditrav ». Celle-ci a remplacé « Sotramo » dont le marché a été résilié par le ministère des Travaux publics pour les raisons évoquées plus haut. L'opérateur en place se charge de terminer les travaux restants estimés à 30 % et se situant pour la plupart au niveau de la zone maritime et d'une partie des terre-pleins. C'est la phase décisive avant l'achèvement du projet et sa réception, probablement, au début de l'année prochaine, selon le Directeur des Travaux Publics. Comme il fallait s'y attendre, la relance du chantier a été accueillie avec un grand soulagement par la population locale qui espère toutefois que l'ouvrage sera livré dans des délais assez courts, après avoir connu un retard considérable. Le port, qui est situé dans une région très riche en poissons, peut recevoir jusqu'à une centaine d'embarcations entre chalutiers, sardiniers et petits métiers. Lancé en mai 2002, il est considéré comme le plus ancien projet dans le domaine de la pêche. En effet, il a fait l'objet de deux opérations de réévaluation du coût initial qui s'élevait à 300 milliards de centimes. De même, en plus de ses comptes bancaires bloqués suite à un litige avec un particulier, l'entreprise de réalisation était confrontée à des difficultés techniques et autres qui ne lui permettaient pas de faire avancer les choses. Par ailleurs, une nouvelle opération portant sur la réalisation d'un quai de pêche, dans la commune voisine de Sidi Abderrahmane, sera lancée incessamment pour un montant de 140 milliards de centimes. Reste à savoir si cet effort infrastructurel important aura des retombées bénéfiques sur le consommateur qui ne peut même pas acheter la sardine, devenue inaccessible pour les bourses moyennes à cause de son prix élevé ( 100 DA le kilo).